L’Algérie produit près de 11,5 millions de tonnes de carburants par an, tandis que le volume de consommation a atteint 15 millions de tonnes, la différence de l’ordre de 3,5 millions de tonnes étant importée avec une facture dépassant 1 milliards USD par an.
La consommation locale en pétrole est passée de près de 210.000 barils en 2010 à 420.000 barils en 2017, a indiqué le ministre de l’Energie Mustapha Guitouni à la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l’examen des dispositions du projet de loi de finances (PLF) 2018.
Selon l’APS qui a rapporté ses propos, le ministre a également fait savoir qu’en matière de gaz naturel, la demande nationale a enregistré une légère hausse au cours des neuf (9) premiers mois de 2017, la consommation des différents clients ayant atteint 31 milliards de mètres cubes, soit une augmentation de 3% par rapport à la même période de 2016, a précisé le ministre.
Le ministre a souligné que pour satisfaire les besoins de plus en plus croissants du marché national en matière de produits énergétiques, le secteur tend à développer l’activité de transformation à travers le parachèvement du programme de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie d’Alger, la réalisation de deux nouvelles raffineries à Hassi Messaoud et Tiaret et de nouveaux complexes pétrochimiques.
Rationaliser la consommation
Dans ce contexte, M. Guitouni a mis en avant la nécessité de rationaliser la consommation des matières énergétiques produites localement et de les exporter, relevant que l’Algérie produit près de 11,5 millions de tonnes de carburants par an (essence, gasoil et kérosène), tandis que le volume de consommation a atteint 15 millions de tonnes, la différence de l’ordre de 3,5 millions de tonnes étant importée avec une facture dépassant 1 milliards USD par an.
S’agissant des augmentations dans les prix des carburants proposés dans le PLF 2018, et leurs répercussions sur le pouvoir d’achat des citoyens, le ministre a indiqué que ces légères augmentations n’auraient pas un grand impact sur l’inflation ou sur le pouvoir d’achat du citoyen, soulignant que la différence de prix dans le secteur agricole sera pris en charge par le fond de soutien à l’agriculture.
Le ministre de l’Energie a insisté sur la nécessité d’orienter vers l’utilisation du « Sirghaz », affirmant que ce type d’énergie aura un effet positif sur l’environnement et sur le citoyen eu égard de son prix par rapport au prix des carburants.