« La résistance de Bouhadja sert de motif à la dissolution de l’APN qui serait décidée en haut lieu. Autrement dit, la crise au sein de l’APN n’est que le symptôme d’une crise plus grave au sommet et dont la dissolution serait une des pistes de dénouement », assure une source au FLN.
Après avoir annulé une rencontre prévue ce mardi 2 octobre entre le président de l’Association d’amitié algéro-japonaise et l’ambassadeur du Japon à Alger, le ministère des Affaires étrangères vient d’adresser un courrier à toutes les ambassades accréditées en Algérie pour les informer de la nécessité de reporter toutes les activités qu’elles ont prévues avec les commissions parlementaires de l’Assemblée Populaire nationale. Cette décision a été prise le lendemain d’une déclaration tonitruante faite par le président de l’APN à Liberté dans laquelle il soutient qu’il ne démissionnerait pas de son poste quitte à ce que l’APN soit dissoute.
« Je ne démissionnerai pas parce que je ne reconnais pas avoir commis des erreurs […] Je reste quitte à provoquer la dissolution de l’APN » a-t-il affirmé. Cette situation inédite laisse entendre qu’il y a une sérieuse volonté d’aller vers la dissolution de l’APN puisque, nous explique une source de l’intérieur du FLN, « si c’était Said Bouhadja qui posait problème, il aurait été démis de ses fonctions sans aucun problème».
En effet, selon notre source, « la résistance de Bouhadja sert de motif à la dissolution de l’APN qui serait décidée en haut lieu. Autrement dit, la crise au sein de l’APN n’est que le symptôme d’une crise plus grave au sommet et dont la dissolution serait une des pistes de dénouement », assure notre source. Toutefois aucune précision n’est donnée ni sur la nature de la crise au sommet, ni sur les parties concernées, ni même sur les raisons de la dissolution de l’Assemblée Nationale et les objectifs recherchés à travers cela.