D’après le ministre, des ménages ayant des revenus élevés profitent des subventions de l’Etat bien plus que des ménages ayant des revenus modestes.
La levée des subventions de l’Etat sur certains produits, qui débutera ‘’probablement’’ en 2019, touchera en premier le secteur de l’énergie selon le ministre des Finances, Abderrahmane Rauoya.
Une augmentation des tarifs d’électricité, du gaz et des carburants n’est donc pas à exclure à partir de 2019, mais de manière ciblée, à en croire le ministre.
Intervenu ce matin sur la Radio nationale, le ministre des Finances a indiqué que la politique de subventions ne peut pas continuer à son rythme actuel, en ajoutant qu’une commission chargée de la question des subventions travaille sur le terrain, en collaboration avec la Banque mondiale pour étudier l’ensemble des paramètres liés à ce sujet. Pour Raouya, il n’est pas normal qu’un simple citoyen ne puisse pas ‘’profiter’’ des subventions de l’Etat au moment où ceux qui perçoivent des salaires importants en profitent.
Il explique, dans ce sens, que selon les études effectuées par son département, il a été remarqué que les ménages disposant d’un très bas revenu, profitent de certains produits subventionnés de base, tels que l’huile, le sucre ou la farine, à hauteur de 7% seulement, alors que les ménages avec des revenus supérieurs profitent du double (14% ) de ces subventions. « Ceci n’est pas normal et il faudrait absolument y remédier », a-t-il lancé.
Mais le ministre assure, par ailleurs, qu’aucune action contre la politique de subventions de l’Etat ne sera entamée tant que les pouvoirs publics ne disposeront pas de l’ensemble des paramètres. « Nous ne toucherons pas à la politique de subventions tant que nous ne réglerons pas les paramètres de l’identification des ménages, les montants des subventions et comment procéder », a annoncé le ministre.
Il a expliqué que la levée des subventions se fera avec la contribution de l’ensemble des pouvoirs publics, une fois que les études de la commission du ministère chargée de cette question finalisées.
« Nous devons nous réunir autour d’une table pour discuter de l’ensemble des points liés à cette question, et par la suite une grande compagne de communication sera lancée pour expliquer aux citoyens comment nous allons procéder», explique le ministre.