Algérie – La moyenne des salaires, plus élevée dans le secteur public en 2013 - ONS - Maghreb Emergent

Algérie – La moyenne des salaires, plus élevée dans le secteur public en 2013 – ONS

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Le secteur public a affiché, en 2013, une moyenne des salaires élevée par rapport à celle du secteur privé, avec 51.000 DA pour le premier et 29.200 DA pour le second, indiquent les résultats d’une enquête de l’Office national des statistiques (ONS).

 

Dans le secteur étatique, le salaire net moyen est de 77.800 DA pour un cadre, de 55.400 DA pour un agent de maîtrise et de 35.156 DA pour un agent d’exécution. Ce niveau relativement élevé du salaire dans le secteur public s’explique, en partie, par l’existence d’entreprises publiques importantes en termes d’effectifs, avec un système de rémunération avantageux, explique à l’APS M.Youcef Bazizi, directeur technique chargé des statistiques sociales et des revenus à l’ONS, qui a supervisé cette enquête.
Il s’agit, essentiellement, des industries extractives (secteur des hydrocarbures et services pétroliers), des transports et communications et des activités financières. “C’est l’une des causes des disparités entre les salaires”, souligne M. Bazizi.
Selon lui, les salaires nets moyens globaux dans les secteurs des industries extractives sont de 94.700 DA, soit 1,86 fois le salaire net global, suivis de ceux des activités financières avec 53.700 DA, soit 1,05 fois le salaire net global. Les salaires moyens dans le secteur des transports et communication sont de 49.700 DA (0,98 fois le salaire net global), suivis directement par les secteurs du commerce et réparations (46.400 DA), celui de la production, distribution de l’électricité, gaz et eau (39.600 DA), indiquent les résultats de l’enquête réalisée sur les salaires du mois de mai 2013.
Par ailleurs, l’enquête relève l’existence de secteurs se caractérisant par une relative faiblesse de la moyenne des salaires, due essentiellement à la prédominance du personnel d’exécution et peu qualifié, tels que celui du BTP (35.400 DA) et des hôtels et restaurants (31.300 DA).
Les finances et la santé, mieux rémunérateurs dans le privé
Alors que le salaire net moyen mensuel de l’ensemble des salariés du secteur privé est de 29.240 DA, l’ONS précise que le salaire net moyen est de 58.000 DA pour un cadre, 31.100 DA pour l’agent de maîtrise et 24.260 DA pour l’agent d’exécution. Les secteurs les mieux rémunérateurs dans le privé sont ceux des finances et de la santé. Les salaires mensuels nets moyens dans ces deux secteurs sont respectivement de 62.400 DA et 36.700 DA, soit, respectivement, presque le double et 1,3 fois le salaire net moyen global dans le privé national.
Par contre, le personnel dans les industries extractives (mines et carrières), la construction et l’immobilier et services aux entreprises est le moins payé, avec respectivement des salaires de 23.600 DA, 26.700 et 25.600 DA.
Cet écart de salaire entre le personnel des industries extractives, l’immobilier et services par rapport aux autres sections s’explique par l’emploi d’un personnel d’exécution peu qualifié, tirant vers le bas la moyenne nationale des salaires dans le secteur privé (29.200 DA), a tenu à souligner M. Bazizi.
En effet, le secteur privé est caractérisé par une majorité de PME et une très forte proportion de personnel d’exécution qui est peu qualifié ou sans qualification, a-t-il-ajouté, relevant, à ce propos, la même tendance de l’enquête sur les salaires auprès des entreprises de l’année 2012, malgré une évolution de 13,9% des salaires durant l’année dernière.
En dépit de cette évolution, qui a contribué à une hausse du salaire moyen de toutes les catégories dans le secteur privé, les rémunérations des agents d’exécution du secteur restent inférieures à 25.000 DA, a estimé le même responsable.
En 2013, le niveau des salaires nets mensuels (hors agriculture et administration) se situe globalement (secteurs public et privé réuni) à environ 36.100 DA.
Dans les deux secteurs, le salaire de base reste la principale composante avec une moyenne de 62%, alors que les primes et les indemnités représentent 38% de la rémunération brute totale.

 

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