La présidence de la république a donné, jeudi, dans un communiqué, ses explications aux changements opérés au sein et sur les attributions du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) en cours depuis plusieurs années.
Selon le communiqué, ces changements et ces réorganisations au niveau du DRS « portent sur une architecture en place depuis un quart de siècle déjà, et ont pour objectifs de renforcer la capacité et l’efficacité des services de renseignements du pays, et de les adapter aussi aux mutations politiques nationales »
La présidence inscrit ces changements dans le cadre des promesses de réformes annoncées en 2011 dans un contexte marqué par les changements en Tunisie et des contestations dans le monde arabe.
Le communiqué note qu’un « large mouvement » de réformes sécuritaires et politiques a été mis en route en 2011, avec la levée de l’état d’urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique » et qu’il sera « couronné prochainement par un projet de révision constitutionnelle ».
Ces réformes, a indiqué la présidence, ont concerné également « chaque fois que nécessaire », les institutions chargées de la préservation de la sécurité, à l’image des réorganisations entamées et des changements réalisés au niveau du DRS, « lequel a concouru avec abnégation à la sauvegarde de l’Etat, assume des missions d’intérêt national majeur et recèle des ressources humaines aux compétences avérées ».
La « main » des Etats-Unis
C’est la première fois depuis le début des changements au sein des services de renseignements en 2011 que la présidence de la République donne sa propre explication en soulignant qu’elle touche une « architecture » qui date déjà d’un « quart de siècle ».
Une manière de banaliser des changements qui ont donné lieu à des interprétations diverses dans les milieux et dans les médias, la plupart l’insérant dans des batailles liées à la perspective de la « succession » au président Bouteflika.
La dernière « thèse » a été lancée par Hocine Malti, ancien haut-cadre de Sonatrach et auteur d’un livre sur le pétrole qui affirme que le départ du général de corps d’armée Mohamed Mediene dit Toufik a été plus ou moins dicté par les américains. La même thèse de la « main » des Etats-Unis est défendue par un long article publié sur Algeria Watch.
Cela explique, peut-être, le besoin de la présidence de la république de donner sa propre explication alors que cela n’avait pas semblé nécessaire au cours des dernières années.