La révision de la loi sur les hydrocarbures prendra en charge non seulement » l’aspect fiscal mais aussi l’aspect légal, contractuel et tous les autres aspects relatifs à la loi », selon le P-dg de Sonatrach.
La révision de la loi sur les hydrocarbures pourrait intervenir avant la fin de l’année 2018. C’est ce qu’a laissé entendre le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour dans une déclaration à l’APS. Interrogé sur le temps que prendrait la finalisation de ce projet de texte, M. Ould Kaddour affirme : « C’est difficile de donner une échéance, mais on espère que cela se fasse avant la fin de l’année 2018 ».
Selon lui, la révision de loi sur les hydrocarbures prendra en charge non seulement » l’aspect fiscal mais aussi l’aspect légal, contractuel et tous les autres aspects relatifs à la loi ». « Il ne faut pas qu’on sorte avec une loi qui ne fonctionne pas. Il faut que cette fois-ci on fasse une loi qui attire plus d’étrangers et qu’ils puissent travailler », a-t-il avancé.
« La révision de la loi sur les hydrocarbures est un « dossier lourd et il faut prendre le temps de bien le faire. Cette révision de la loi demande beaucoup de temps, d’attention et d’expertise. Il faut qu’on cherche des gens qui connaissent bien le domaine et il ne faut pas qu’on se trompe encore une fois », affirme M. Ould Kaddour.
Il ajoute, dans ce cadre, que « Sonatrach est une partie prenante de la révision de la loi sur les hydrocarbures qui est toujours en cours. On est en train d’entendre tout le monde et on travaille ensemble dans le cadre d’un groupe de travail composé de Sonatrach, de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) et du ministère de l’Energie pour pouvoir sortir une nouvelle loi ».
Un cadre peu attractif
La plupart des appels d’offres lancés par l’Algérie pour la recherche et l’exploration pétrolières s’étaient avérés infructueux dans le cadre de la loi actuelle sur les hydrocarbures qui date de 2005. Même près son amendement en 2013, l’attractivité du secteur ne s’est pas améliorée.
« Cette situation d’infructuosité de ces appels d’offres ne peut continuer sans réagir alors que les revenus pétroliers s’amenuisent et les activités de recherche et d’exploration diminuent. Nous avions lancé quatre ou cinq appels d’offres pour l’exploration mais qui ont été infructueux. Face à cette situation, nous avons donc engagé une réflexion et nous sommes en train de revoir la loi relative aux hydrocarbures en vigueur et ses aspects fiscaux, de façon que l’investisseur et l’Algérie soient gagnant-gagnant », avait fait valoir M. Ould Kaddour quelques temps après son installation à la tête de Sonatrach.