La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), l’aile Hocine Zehouane demande à l’institution militaire de se mettre du côté du peuple en ces moments cruciaux que vit l’Algérie.
Dans un communiqué rendu public lundi soir, LADDH estime, que contrairement à ce que pense l’Armée, la sortie de crise n’est pas dans l’application de la Constitution.
« La LADDH interpelle le pouvoir réel incarné par l’armée à se mettre du côté du peuple, et à aider à la transition qui sera gérée par des institutions fortes issues d’un large consensus dans la société », lit-on dans le document.
« La LADDH, convaincue que la solution ne sera que politique hors cadre de la Constitution, appelle la société à s’organiser davantage, à sauvegarder ses acquis et à aller vers un large consensus national qui regroupera l’ensemble des acteurs de la société civile et politique, des acteurs du mouvement », ajoute la même source.
Le général major Gaïd Salah, qui incarne aujourd’hui le pouvoir réel, qui détient les leviers de la décision politique, continuera-t-il à tourner le dos au peuple, ira-t-il jusqu’au bout, au risque de faire basculer le pays dans le chaos et l’instabilité certains. L’armée se dressera-t-elle contre la volonté du peuple ?
Pour la ligue, le risque est gros, par conséquent. « La LADDH met en garde contre toute velléité d’avortement de cette formidable mobilisation pacifique qui a suscité de l’espoir et a permis au peuple de renaître: tout coup de force ou tentation d’utilisation de la force contre le peuple pacifique ne fera qu’aggraver la situation et enfoncer le pays dans l’irréparable ».
Le système en place, en s’accrochant à son offre dans le cadre de la Constitution à travers ses articles 102 et 104, malgré le rejet massif de cette offre par la classe politique et civile, s’enfonce de plus en plus dans la crise, met l’organisation qui s’occupe des questions des droits de l’homme.
Enfin, LADDH appelle le peuple à demeurer mobilisé toujours dans le cadre pacifique, et uni jusqu’à la satisfaction de ses revendications à savoir, le départ du système et l’amorce de la transition politique vers la nouvelle république démocratique, sociale et civile.