L’Egyptien ASEC Cement veut se désengager de la cimenterie de Zahana pour se concentrer sur d’autres investissements. Son partenaire algérien, le Groupe industriel des ciment d’Algérie (GICA) n’y verrait pas d’inconvénient tant il est insatisfait de leur partenariat engagé en 2008.
Citadel Capital, la société d’investissement qui gère le portefeuille du cimentier égyptien Asec Holding, cherche à céder sa participation minoritaire dans la cimenterie de Zahana (Mascara) où elle détient 35% des actions.
Selon un communiqué de cette société, Citadel Capital confirme son intérêt pour une sortie de la cimenterie de Zahana, évoquée la semaine dernière par le président du Groupe industriel des ciment d’Algérie (GICA). « Nous sommes actuellement en pourparlers préliminaires avec GICA en vue d’avoir une sortie de l’ASEC Cement de Zahana « , a déclaré Ahmed Haykal, Président et fondateur de Citadel Capital, expliquant que cette démarche » est en ligne avec notre objectif, à l’avenir, de tenir seulement des participations majoritaires dans l’ensemble de nos filiales de base « .
La Société affirme que sa nouvelle stratégie sera centrée sur des participations majoritaires dans la plupart de ses investissements dans les cinq industries de base, à savoir l’énergie, les transports, l’agroalimentaire, l’exploitation minière et le ciment. En parallèle, Citadel Capital cherchera » à se dessaisir des avoirs non stratégiques au cours des prochaines années « .
D’autres raisons du désengagement du cimentier égyptien
Le communiqué de Citadel Capital n’évoque pas toutes les raisons de sa volonté de se désengager de cette cimenterie qui vient en conséquence du constat d’échec de leur partenariat fait par son partenaire algérien.
En 2008, le cimentier égyptien ASEC Cement a pris 35% des actions de la cimenterie publique Zahana du groupe GICA pour 32 millions de dollars et s’est engagé sur un projet de réalisation d’une nouvelle usine de production sur le même site pour un investissement de 30 millions de dollars. Son entrée dans le capital de cette cimenterie visait à augmenter la capacité de production de l’usine, alors d’environ 800.000 tonnes/an, à 2 millions de tonnes/an. Six ans après, cette capacité de production n’a pas augmenté et seuls des travaux de génie civil pour la réalisation d’un nouveau broyeur pour augmenter la production de clinker à 1 million de tonnes et celle de ciment à 1,2 millions de tonnes ont été achevés.
Dans ce contexte, le président de GICA a déclaré la semaine dernière à Oran que les objectifs tracés dans le partenariat avec ASEC n’avaient pas été atteints. Selon lui, la cimenterie de Zahana produit actuellement 750.000 tonnes de ciment/an, tournant avec 750 travailleurs, dont 164 ont été » recrutés en 2011, dans un cadre social « , alors qu’elle ne nécessite que 300 travailleurs. » La direction du GICA évalue l’expérience de manière objective et rationnelle pour sortir avec une décision qui satisfait toutes les parties « , a-t-il encore précisé.