Pour le FFS, « tout est joué d’avance en faveur du candidat du système ».
Le Front des forces socialistes (FFS), rejette les élections présidentielles prochaines et appelle les Algériens à les boycotter.
Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son conseil national, le plus vieux parti d’opposition du pays estime que le scrutin du 18 avril prochain « ne sera ni libre ni transparent ni porteur de solutions aux problèmes que vivent les Algériens au quotidiens ».
Pour le FFS, « tout est joué d’avance en faveur du candidat du système. Un système qui combat la démocratie et refuse le pluralisme ».
« Le Conseil National considère que les conditions d’une élection démocratique, libre, honnête et transparente, à trois mois de la tenue du prochain scrutin présidentiel, ne sont pas réunies. De ce fait, le FFS ne présentera pas de candidat et ne soutiendra aucun candidat dont la participation ne servirait qu’à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d’avance au profit du candidat du régime », peut-on lire dans le communiqué du parti.
Il ajoute : « Le FFS appelle la population- qui sait déjà que son vote ne comptera pour rien dans les résultats du scrutin et que les résultats officiels ne refléteront en rien le niveau réel de participation- à boycotter activement, massivement et pacifiquement un scrutin qui ne viserait qu’à pérenniser un régime autoritaire et liberticide ».
Le Conseil national du FFS après avoir fait « le constat de la faillite du régime sur le plan politique, économique, et social », lance un appel à la mobilisation de « la population, longtemps humiliée et exclue, pour le boycott du scrutin, et à sa vigilance pour faire barrage aux desseins politiques inavoués du régime ».
En plus de boycott des élections, le FFS appelle les Algériens à résister, à ne pas renoncer, s’organiser et lutter pour leurs droits dans les syndicats et le mouvement associatif autonomes. Il les appelle aussi à entrer en politique pour pouvoir changer le système antidémocratique et antisocial qui les prive de leurs droits et enfin à se forger une conscience politique et sociale pour exiger leurs droits, lutter pour l’instauration d’un Etat de droit démocratique et social.