Algérie- Le FMI appelle à des réformes structurelles "ambitieuses" pour rehausser la croissance - Maghreb Emergent

Algérie- Le FMI appelle à des réformes structurelles “ambitieuses” pour rehausser la croissance

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Pour rehausser la croissance potentielle, le FMI relève qu’il est  important de mettre en oeuvre ” un dosage équilibré des mesures de politique  économique, ainsi que des réformes structurelles ambitieuses pour assurer  la viabilité des finances publiques, réduire les déséquilibres extérieurs  et diminuer la dépendance à l’égard des hydrocarbures “.

 

Le Fonds monétaire international (FMI) revoit à la baisse-encore une fois – les prévisions de croissance de l’économie algérienne pour 2017 et 2018.  Dans son rapport annuel sur  l’économie algérienne, publié jeudi à Washington, le FMI table désormais sur un taux de 1,3% en 2017 contre 1,4% anticipé en avril  dernier. Pour 2018, l’économie algérienne devrait enregistrer une  croissance de 0,7 % contre 0,6% prévu auparavant.

L’institution de Bretton Woods précise que la croissance s’est ralentie  dans le secteur hors hydrocarbures en partie sous l’effet de la réduction  des dépenses et est estimée à 2,9 % pour 2016. Le taux d’inflation est passé de 4,8 % en 2015 à 6,4 % en 2016 et se  chiffrait à 7,7 %, en glissement annuel, en février 2017. Le taux de chômage s’est établi à 10,5 % en septembre 2016, selon les mêmes  chiffres. La dette extérieure ” reste très faible ” et devrait représenter  2,5% du Pib en 2017 et 2,7% en 2018, alors que le déficit budgétaire  s’établirait cette année à -3% contre – 14% en 2016.

Pour rehausser la croissance potentielle, le FMI relève qu’il est  important de mettre en oeuvre ” un dosage équilibré des mesures de politique  économique, ainsi que des réformes structurelles ambitieuses pour assurer  la viabilité des finances publiques, réduire les déséquilibres extérieurs  et diminuer la dépendance à l’égard des hydrocarbures “.

Poursuivre l’assainissement des finances publiques

Saluant ” la détermination des autorités à poursuivre un assainissement  soutenu des finances publiques “, à moyen terme, le Fonds a exprimé son  soutien aux mesures prises par le gouvernement pour réduire le déficit  budgétaire.

Ces mesures, rappelle-t-il, visent à augmenter les recettes hors hydrocarbures, maîtriser les dépenses courantes, poursuivre la réforme des  subventions tout en protégeant les plus démunis, et accroître l’efficience de l’investissement public et en réduire le coût.

Une gamme plus large d’options de financement pour faire face à la baisse  des recettes pétrolières, l’institution de Bretton Woods recommande de  recourir à ” un éventail plus large de possibilités de financement ” de  l’économie, y compris “un recours prudent à l’endettement extérieur et la cession d’actifs publics ”  tout en optant pour un taux de change plus  flexible.

Des mesures pareilles pourraient ” fournir une marge de manoeuvre  budgétaire pour opérer un ajustement plus progressif et plus propice à la  croissance que celui prévu actuellement”, relève le FMI, estimant  “nécessaire” de poursuivre les réformes pour diversifier l’économie. Le Fonds a salué, à ce titre, les mesures prises pour améliorer le climat  des affaires, ainsi que les travaux en cours sur une stratégie à long terme  qui permettrait de refaçonner le modèle de croissance du pays.

Des réserves internationales confortables

Le FMI note, par ailleurs, que les réserves internationales nettes de  l’Algérie restent à “un niveau confortable”, considérant qu’une plus grande  flexibilité du taux de change, accompagnant l’assainissement des finances  publiques et les réformes, contribueraient à réduire les déséquilibres  extérieurs et à favoriser le développement du secteur privé. Les réserves brutes de l’Algérie ont représenté 22,5 mois d’importation en  2016 et devraient baisser à 19,5 mois cette année, selon les mêmes  projections.

Au plan monétaire, le Fonds s’est félicité de l’introduction par la Banque  d’Algérie des opérations d’open market pour gérer la liquidité, suggérant  d’éliminer les opérations de réescompte afin d’encourager les banques à  gérer leurs liquidités de manière plus efficace.

Etant donné les tensions inflationnistes, le FMI encourage les autorités  algériennes à être prêtes à relever leur taux directeur. Le secteur  bancaire dans son ensemble est bien capitalisé et rentable, relève le  prêteur international en dernier ressort. Cependant il convient de  continuer de renforcer la politique du secteur financier et à accroître le  rôle de la politique macroprudentielle, estime-t-il.

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