L’opposition au projet du 5è mandat pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika s’élargit de jour en jour. Il ne se passe pas une journée sans qu’au moins une action contre ce projet ne soit signalée.
A l’est, au centre, à l’ouest, dans les stades, les rues, les stations de métro, sur la toile et autres tous les endroits et les moyens sont bons pour dire non à la candidature du chef de l’Etat pour un autre mandat.
La colère qui a commencé sur les réseaux sociaux quelques jours avant l’annonce officielle de la candidature du président de la République, le 10 février, s’est muée progressivement en actions concrètes dans les rues de nombreuses villes du pays.
Dans la ville de Bourdj Bou Arriridj, la rue a bougé trois fois, contre le 5è mandat en l’espace de 5 jours. Des activistes connus localement dont Brahim Lalami mobilisent la rue à visage découvert contre le projet de 5è mandat. L’intervention de la police vendredi dans cette ville pour disperser une manifestation et l’arrestation de deux personnes n’a pas changé grand-chose puisque dimanche, des dizaines de personnes ont tenu un rassemblement devant le complexe sportif de la ville pour dénoncer le 5è mandat et appeler les citoyens à participer massivement à la marche prévue vendredi prochain dans la ville.
A Bejaia, la réussite de la marche organisée samedi dans la ville historique de Kharrata a motivé des activistes à programmer pour les journées de vendredi et samedi prochains trois manifestations à Bejaia, dans les villes de Seddouk et d’Oued Amizour.
Pas loin de Bejaia, plus exactement dans la localité d’Ain El Hammam dans la wilaya de Tizi Ouzou, des appels ont été lancés pour l’organisation d’une action de protestation contre le 5è mandat le samedi 23 février. Toujours dans la wilaya de Tizi Ouzou, la marche que compte organiser le Comité de soutien aux travailleurs de Cevital dans les rues de la ville le 5 mars prochain, sera une occasion pour dire non au 5è mandat, a déclaré sur facebook le porte-parole du comité Mourad Bouzidi.
A Boumerdes, l’intervention de la police dimanche matin, pour disperser le rassemblement organisé par le candidat à la présidentielle Ghani Mahdi s’est transformée en action contre le 5è mandat.
La capitale n’est pas en reste de la dynamique anti 5è mandat. Des activistes appellent les Algérois à organiser vendredi prochain deux rassemblements l’un à la place du 1ermai et l’autre à la place des martyrs.
La wilaya de Batna a connu son lot d’actions hostiles à la candidature du chef de l’Etat. Cette wilaya a enregistré trois actions de protestation. La dernière s’est produite aujourd’hui lundi, à l’occasion du passage du candidat Rachid Nekkaz. Des dizaines de jeunes ont scandé lors du rassemblement organisé par le candidat des slogans dénonçant le 5è mandat. Des appels ont été également lancés sur les réseaux sociaux pour faire de la journée vendredi 22 février, celle du refus du 5è mandat.
La fièvre anti 5è mandat gagne même la diaspora. Le rassemblement contre ce projet politique tenu dimanche à Paris, par la communauté algérienne établie en France a drainé une foule nombreuse.