L’affaire de la détention de Adlene Mellah intervient dans un contexte de répression très large contre les éditeurs de presse électronique engagée depuis un mois.
Le journaliste et éditeur du journal en ligne DzairPress a entamé une grève de la faim ce samedi 17 novembre à la prison d’El Harrach en appui à sa revendication d’être remis en liberté a appris Maghreb Emergent auprès de ses avocats.
La chambre d’accusation avait refusé la dimanche dernier d’accéder à une demande de mise en liberté provisoire de Adlene Mellah après sa mise en mandat de dépôt le jeudi 25 octobre dernier après une garde à vue à la section de la gendarmerie de Bab Ejdid. Adlene Mellah est poursuivi par Ennahar TV qui a porté plainte suite à une altercation ayant opposé le journaliste à un technicien de la chaîne qui le filmait.
« Une autre plainte serait également portée contre le directeur de DzairPress mais la nature des faits en jeu ne nécessite aucun recours à la détention préventive d’autant que Adlene Mellah présente toutes les garanties pour être jugé en liberté », a rappelé un de ses avocats.
Pour rappel, d’autres prévenus sont en détention à El Harrach depuis cette même date du 25 octobre dans le cadre d’une affaire de lien supposé avec le cyberdissident algérien Amir.dz résident en Allemagne. Il s’agit de l’artiste Kamel Bouakkaz et de l’ancien footballeur Fodil Dob ainsi que du frère de Amir.dz , Boukhors de son vrai nom. L’affaire de la détention de Adlene Mellah intervient dans un contexte de répression très large contre les éditeurs de presse électronique engagée depuis un mois.
Lies Hadibi éditeur de Al Djazair24 et Abdelkrim Zeghilache éditeur de la radio sur le web Sarbacane à Constantine sont également en détention préventive pour des plaintes en diffamation dans le traitement desquelles la prison préventive est totalement inadaptée selon toutes les sources juridiques.
Pour rappel, Abdou Semmar, directeur d’Algérie Part et son collègue Merouane Boudiad sont également passés par la case prison pendant deux semaines avant d’être élargis le 8 novembre dernier consécutivement à une large mobilisation de la presse, des associations humanitaires et des avocats. L’entrée en grève de la faim de Adlene Mellah relance la tension dans ce bras de fer entre les journalistes et les autorités algériennes lancées dans une campagne de mise au pas de l’expression.