Selon Salah Khebri, l’augmentation des tarification du gaz et de l’électricité touchera, « dans un premier temps », les gros consommateurs. L’augmentation envisagée des tarifs de l’essence et du gasoil est justifié par la volonté de l’Etat d’ « encourager les automobilistes à aller vers le GPL.
L’augmentation de la tarification de l’électricité et du gaz ne touchera, dans un premier temps, que les gros consommateurs, a affirmé lundi à Oran le ministre de l’Energie, Salah Khebri.
Les petits consommateurs et les ménages ne sont pas concernés, dans un premier temps, par l’augmentation de la tarification de l’électricité et du gaz, a précisé le ministre lors de l’inauguration de la 6ème édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (Era 2015).
L’augmentation concerne “les gros consommateurs de la 3ème et 4ème tranches”, en l’occurrence les industriels, a-t-il précisé.
Dans le même cadre, M. Khebri a déploré que les revenus de Sonelgaz ne couvrent pas plus de 60 % de la production, soulignant que c’est l’Etat qui finance le déficit des différentes filiales de Sonelgaz.
D’autre part, et concernant l’augmentation de la tarification du gasoil et de l’essence, le ministre a indiqué que l’Etat veut encourager les automobilistes à aller vers le GPL (Sirghaz). “Celui-ci ne coûte que 9 dinars le litre et les consommateurs vont automatiquement se diriger vers cette source d’énergie”, a-t-il souligné.
Dans une allocution d’ouverture du salon, le ministre de l’Energie a souligné que dans le cadre de la conférence de Paris COP 21, qui se déroulera du 30 novembre au 11 décembre 2015, l’Algérie a inscrit la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables comme action à mener dans la période 2020-2030, en termes d’adaptation face aux changements climatiques et d’atténuation des émissions des gaz à effet de serre.
Dans cette perspective, a-t-il précisé, 400 mégawatts d’électricité seront produits début 2016 grâce aux énergies renouvelables et progressivement, 5.000 MW en 2020, puis 17.000 MW en 2030, et ce en application du programme des énergies renouvelables adopté en 2011 par le Gouvernement et actualisé en février 2015.
Ce programme vise la production de 22.000 MW à l’horizon 2030, pour porter la part de l’électricité générée par des sources renouvelables à plus de 27% de la production nationale.
“Les 15 prochaines années seront l’ère du développement durable et des énergies propres. Des programmes seront confectionnés et initiés pour la rationalisation de la consommation de l’énergie. Il faut également diversifier les sources d’énergie et préserver les sources d’énergies fossiles”, a déclaré M. Khebri, indiquant que cela se fera dans un cadre réglementaire.
Le salon “Era 2015” est organisé par “Myriade Communications” du 26 au 28 octobre au Centre des conventions d’Oran (CCO). Il a pour thème “L’industrie du renouvelable, en tant que facteur de diversification de l’économie nationale”.
Pour les organisateurs, il (le salon) est devenu le principal repère dans la promotion des énergies renouvelables en Algérie. Cette 6ème édition confirme cette position comme en atteste la forte participation des ministères de l’Energie et des Ressources en eau, ainsi que des opérateurs algériens et étrangers.
“Era 2015” accueille 90 exposants nationaux et étrangers dont ceux d’Allemagne, d’Angleterre, de Chine, de France, d’Inde, de Pologne et des USA.
