Le nouveau siège du journal El Watan, sis au quartier 0asis, à Hussein-Dey, non loin du ministère de l’éducation est « encerclé en ce moment, par un important dispositif policier » a indiqué dans la soirée du jeudi le journal sur son site électronique.
« Les forces de police ont fermé l’entrée et ont encerclé l’immeuble. Les policiers n’ont pas donné des explications. Ils se sont contentés de dire qu’ils ont reçu des instructions » indique El Watan.
Cet encerclement inexpliqué intervient alors que selon des journalistes, la rédaction d’El Watan devait emménager dans le courant de la semaine dans un étage du nouvel immeuble.
Cette mesure intervient dans un climat tendu entre certains médias et le pouvoir qui a entrepris une procédure judiciaire pour faire annuler la cession du groupe El Khabar à une filiale de Cevital, le groupe d’Issad Rebrab.
La situation s’est aggravée et a pris une tournure dramatique avec le placement en garde à vue du directeur de la chaîne de télévision KBC Mehdi Benaissa et la directrice des programmes au sein du ministère de la communication en garde à vue, peu après minuit. Ils avaient été entendus par la gendarmerie, à Bab Jdid à Alger, durant toute la soirée de mercredi à jeudi.
Les autorités reprochent au directeur de Kbc (groupe El Khabar), le fait d’avoir enregistré l’émission « Ki Hna Ki Nass » et « Nas Stah » dans un studio mis sous scellés, dans le sillage de la fermeture de la chaîne Atlas TV en 2014. La gendarmerie a stoppé ce jeudi le tournage de l’émission de Nass Stah, l’autorisation de tournage lui a été retirée.