Le Parti des travailleurs (PT), a exprimé aujourd’hui dans un communiqué son soutien aux magistrats grévistes. Il dénonce les actes de violence qui se sont produits dimanche à la Cour d’Oran.
« Le Secrétariat permanent du bureau politique dénonce la répression des juges et apporte son soutien à leur grève qui, en plus des revendications socioprofessionnelles légitimes, met au centre la question de l’indépendance de la justice qui est aussi au cœur des revendications de la révolution du 22 février », indique le parti.
Pour le PT le mouvement de grève qui paralyse la justice est loin d’être une affaire individuelle. « Loin d’être une affaire individuelle liée au courage de tel ou tel magistrat, la question de l’indépendance de la justice est liée directement à la nature du régime en place. Un régime autoritaire, anti-démocratique, concentrant tous les pouvoirs entre les mains de l’exécutif », assure le communiqué.
Par la même occasion, le PT renouvelle son engagement politique en faveur du Hirak. « A quelques semaines d’un simulacre de scrutin présidentiel, rejeté par des millions d’Algériennes et d’Algériens comme l’ont démontré les gigantesques manifestations du 1er novembre 2019 coïncidant avec le 37ème vendredi de la révolution, le pouvoir de fait est plus que jamais isolé et acculé par la mobilisation révolutionnaire du peuple qui exige le départ du régime et non le remplacement de Moussa Hadj par Hadj Moussa », note le parti.
Comme solution de sortie de crise, la formation politique de Mm Louiza Hanoune plaide pour l’élection d’une assemblée constituante.
« Pour le PT, dont la secrétaire générale est emprisonnée et condamnée arbitrairement sans aucun fondement juridique ni preuves matérielles, l’existence de la nation est incompatible avec le maintien d’un régime obsolète qui a ruiné le potentiel économique du pays et semé le désarroi social parmi l’immense majorité du peuple qui réclame sans cesse depuis le 22 février son droit à l’exercice pleine et entière de sa souveraineté », poursuit le parti.
Cette souveraineté, ajoute le communiqué, « doit s’exercer du point de vue du contenu de la révolution par la mise en place d’une Assemblée constituante souveraine qui doit décider de la forme et du contenu des institutions à mettre en place pour satisfaire les revendications et les aspirations de l’immense majorité du peuple ».