Chaque année, les équipements liés aux énergies renouvelables enregistrent une baisse de prix, a signalé le ministre.
Le retard qu’a connu le lancement du programme national des énergies renouvelables est considéré comme un véritable avantage par le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni.
Lors d’une rencontre, tenue hier, entre la Commission de régulation d’électricité et du gaz (CREG) et des investisseurs autour de l’appel d’offres pour la production de 150 MW en énergie solaire, le ministre a déclaré que « le retard enregistré dans la réalisation de ce programme est une véritable aubaine».
« Nous avions besoin de faire les choses calmement et sereinement », a indiqué Guitouni aux opérateurs nationaux venus débattre des dispositions de cahier des charges de l’appel d’offres relatif au projet des 150 MW.
Entre la date de l’annonce officielle de ce programme, érigé en priorité nationale, est aujourd’hui la technologie a beaucoup évolué, a dit le ministre, et les équipements utilisés dans la production des énergies solaires coûtent de moins en moins cher. « Si on prend l’exemple des batteries solaires, leur prix diminue de 20% chaque année », a-t-il expliqué.
Il a ajouté, à ce propos, que si l’Algérie avait réalisé le fameux projet Desertec, « le pays serait inondé de panneaux solaires dont on ne saurait quoi faire. On serait alors entré dans un cercle infernal d’importation ».
Pour le ministre de l’Energie, pouvoir ouvrir le créneau de la production d’énergie solaire aux nationaux « est une véritable chance ». De ce fait, il est important, selon lui, de trouver un consensus et une entente entre les opérateurs et les pouvoirs publics pour mener à bien ce projet. « Il faut qu’il y ait une confiance mutuelle entre l’Etat et les investisseurs », a-t-il insisté.
Par ailleurs, le ministre a instruit les cadres de la CREG de créer une commission pour suivre le projet de réalisation du projet des 150 mw. Sa mission sera de régler toutes les difficultés que pourraient rencontrer les investisseurs. « Chaque fois qu’un problème surgi, il doit être traité par cette commission au niveau de la CREG et si le problème n’est pas réglé on fait monter la requête au ministère », a-t-il expliqué.