Le sit-in de l’intersyndicale prévu pour aujourd’hui à la station du métro de Ruisseau, a Alger, ne s’est pas tenu. Les syndicalistes ont été arrêtés avant leur arrivée au lieu de rassemblement.
Les éléments de la police ont procédé dès la matinée de ce samedi à l’arrestation des cadres syndicalistes venus ce matin des différentes wilayas pour tenir leur sit-in à Ruisseau (Alger). C’est en effet ce qu’a indiqué Ramdane Taazibt député du parti des travailleurs venu soutenir l’action de l’intersyndicale. « Nous ne pouvons pas parler de l’échec du sit-in prévu aujourd’hui », a-t-il dit. « Les marches et les sit-in sont autorisés par la constitution mais la police a enfreint cette loi en procédant à l’arrestation des syndicalistes », a-t-il dit. « Des arrestations ont été enregistrées au sein des syndicalistes y compris les présidents des syndicats », précise-t-il.
Il dira que sa présence avec un groupe de députés de son parti sur les lieux est « pour soutenir les revendications des syndicalistes ».
Pour sa part, le seul syndicaliste qui a pu arriver sur les lieux Neggaz Tarek, représentant du SNTE, venu de Msila a indiqué que Abdelkrim Boujnah, le President du SNTE a été arrêté avec d’autres syndicalistes. « Nous avons trouvé des difficultés pour arriver à cette place et je suis le seul à arriver au lieu du sit-in », souligne notre interlocuteur qui dira encore : « Nous avons opté pour les sit-in pour éviter les grèves et ce pour l’intérêt de nos secteurs ».
Le siège de l’UNPEF encerclé par la police
Les syndicalistes venus des différentes wilayas ont été dans l’obligation de se rendre dans le siège de l’UNPEF pour éviter leur arrestation. « Les présidents du SNTE, Abdelkrim Boujnah, Idir Achour, du CLA, Meziane Meriane du SNAPEST et Lies Merabet du syndicat des médecins et des centaines d’adhérents ont été arrêtés ce matin », a déclaré Sadek Dziri, President de l’UNPEF lors d’une conférence de presse organisée au siège de son syndicat. « Rana zaafanin » nous sommes en colère, c’est ainsi qu’ont scandé les adhérents. « Notre siège est encerclé en ce moment et toute personne vient chez nous est arrêtée par la police », dira le Président d l’UNPEF qui dénonce les pratiques du pouvoir en place contre la liberté de l’expression.
Nous sommes devant la répression de la police. Nous revendiquons juste le dialogue avec les autorités. « Soyons vigilant et préparons nous a d’autres actions », soulignent les syndicalistes qui semblent être partagés sur les actions à mener dans l’avenir. Des bus de l’ETUSA et des fourgons de la police sont stationnés devant le siège de l’UNPEF pour ramener les syndicalistes aux commissariats et à la gare routière de Kherrouba. D’autres réunions de l’intersyndicale seront organisées prochainement pour voir des actions à mettre en place dans l’avenir.