Le véritable niveau du dinar est plus proche de celui du marché parallèle. C’est ce qu’a laissé entendre ce dimanche le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi sur les ondes de la chaine 3 de la radio nationale.
Interrogé sur la puissance présumée du lobby des importateurs, le ministre Commerce a souligné que « ceux qui se plaignent » des restrictions sur le commerce extérieur profitent de la générosité de l’Etat qui subventionne indirectement les importations par l’existence d’un marché officiel de change et un autre informel. « Aujourd’hui, on passe par un système bancaire avec un taux de change qui ne reflète pas toujours sa véritable valeur. Le dinar est probablement surcoté sur la place officielle. Son véritable niveau est probablement plus proche de celui du marché parallèle. Donc aujourd’hui l’Etat est en train de subventionner indirectement des importations et là il faut que nous agissions », a-t-il expliqué.
Pour lui, l’importation sur fonds propre est aussi dangereuse dans la mesure où « ça va encourager le marché parallèle » des devises. « Il faudrait que l’Institution d’émission qui gère la parité du Dinar travaille davantage à ce que ces deux taux (officiel et parallèle, NDLR) se rapprochent », a-t-il recommandé.
Sur la surfacturation, tout en reconnaissant l’existence « incontestable » de ce phénomène, M. Benmeradi se dit incapable de donner des chiffres. Selon lui, la comparaison des statistiques des bases de données des institutions internationales et celui des douanes algériennes donnent des écarts importants.