Algérie : Les exportations hors hydrocarbures ne décollent pas - Maghreb Emergent

Algérie : Les exportations hors hydrocarbures ne décollent pas

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Les exportations hors hydrocarbures n’évoluent pas au rythme souhaité par le président de la République Abdelmadjid Tebboune et son gouvernement. L’objectif affiché clairement pendant et après la campagne électorale des présidentielles de 2019, de faire de l’économie nationale, une économie dynamique et diversifiée avant décembre 2024, ne sera pas atteint.

Les chiffres sur le commerce extérieur pour l’année 2023 montrent, sans ambigüité, que les exportations hors hydrocarbures ne décollent pas. Elles ne dépassent pas les 5,07 milliards de dollars au cours des 11 premiers mois de l’année 2023. Un montant modeste qui représente à peine 50% des importations des produits destinés à la revente en l’état.

Le discours officiel prônant des réformes économiques efficaces se heurte à la réalité des chiffres et à la complexité du climat des affaires.  

La quasi-totalité des revenus en devise provient toujours des exportations du gaz et du pétrole. Elles représentent 90% de la valeur des exportations.

Les réformes engagées, jusque là, par les pouvoirs publics pour faciliter l’acte d’investir et de réunir les conditions nécessaires pour une véritable relance économique ne donnent pas les résultats escomptés.

Contacté par nos soins, un opérateur économique qui a préféré s’exprimer sous couvert de l’anonymat nous donne les raisons de ce ratage. Selon son analyse, il reste encore de chemin à parcourir pour arriver à diversifier les exportations.

Les mesures prises depuis 2019, sont insuffisantes pour créer le démarrage souhaité. Il reste encore des réformes à engager pour sortir de l’auberge. Pour cet opérateur, le gouvernement doit, en urgence, engager une réforme monétaire audacieuse. Le cadre législatif actuel qui encadre la gestion des revenus des opérations d’exportation n’encourage pas les opérateurs.

En d’autres termes, il réclame plus de souplesse dans l’utilisation de ces revenus par l’exportateur. Il explique, que réellement, l’exportateur ne gagne pas beaucoup en exportant. Permettre aux exportateurs de disposer, sans conditions, d’une partie de leurs revenus en devise boostera les exportations.

Il a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de dépénaliser l’acte de gestion afin de libérer les initiatives économiques dans les deux secteurs public et privé. Une telle mesure motivera les chefs d’entreprises à prendre plus d’initiatives et à orienter leurs activités vers l’extérieur.

Additivement à cela, notre contact estime indispensable de fluidifier les procédures d’importation des produits et des services dont ont besoin les entreprises économiques.

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