Dans la wilaya de Bejaia, 11 communes, soit 540.000 habitants, sont alimentées en eau potable au quotidien alors que 41 communes, soit 460.000 habitants, sont alimentées en eau 1 jour sur 2.
Les habitants de la commune de Bouhemza, qui se situe à 80 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bejaia, ont menacé de fermer le barrage de Tichy-haf qui se trouve sur le territoire de cette commune.
Dans un communiqué, des habitants ont annoncé leur volonté de fermer, dès demain mardi, ce barrage, qui alimentait la majorité des communes de Bejaia et d’autres des wilayas limitrophes. « Nous annonçons un préavis de fermeture du barrage à partir de 14/08/2018 pour réclamer nos quotas d’eau, et revendiquer la régularité de la distribution de l’eau », indique les auteurs du communiqué.
Les habitants dénoncent haut et fort « la situation désastreuse caractérisée par le manque d’eau potable (…) depuis des semaines. » « Les quantités livrées après réparation de la panne survenue sur le réseau de distribution en date du 12/08/2018, et même avant cette date, ne suffisent pas à satisfaire nos besoins en ce produit vital. », poursuivent-ils.
A rappeler que le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib avait présidé durant le mois en cours, une séance de travail consacrée à la situation du service public de l’eau dans la wilaya de Béjaïa. Ainsi, il a été question d’évaluer l’état de l’alimentation en eau potable à travers les 52 communes que compte cette wilaya, et ce, aussi bien sur le plan de l’exécution des différents programmes de développement que celui de la gestion du service public de l’eau.
L’examen de la situation du service public de l’eau à travers la wilaya de Bejaia indique qu’en matière de distribution d’eau, 11 communes, soit 540.000 habitants, sont alimentées au quotidien alors que 41 communes, soit 460.000 habitants, sont alimentées en eau 1 jour sur 2.
L’objectif tracé par le secteur des Ressources en eau est de passer à une distribution au quotidien avec des plages horaires confortables pour la totalité des communes, mais la réalité sur le terrain est tout autre. Car il existe des localités, dont l’approvisionnement en eau ne se fait que deux fois par mois.