Durant les neuf premiers mois de 2018, une quantité de 131 625 litres de carburant a été saisie.
Le directeur général des Douanes, Farouk Bahamid, a révélé lors de son intervention devant la commission de Fiances et du budget à l’APN (Assemblée populaire nationale), que la saisie, aux frontières, de carburant détourné a enregistré une hausse de 94,5% durant les neuf premiers mois de 2018 par rapport à la même période de 2017.
Bahamid a indiqué à ce propos qu’au cours de neuf opérations menées par les services des douanes durant les neuf premiers mois de 2018, une quantité de 131 625 litres de carburant a été saisie, contre 67 685 litres durant les neuf premiers mois de l’année passée.
Malgré cette tendance haussière, les quantités saisies par les services des douanes sont inférieures à celles des années passées qui dépassaient 700.000 litres, en moyenne annuelle.
Cette baisse des quantités est due, est-il signalé, à l’instruction interministérielle du 4 juillet 2013, relative à la lutte contre la contrebande sous toutes ses formes. Cette instruction a autorisé les services des douanes à effectuer des contrôles au niveau des pompes à essence, à cibler des clients « à risques » dans les zones frontalières qui s’approvisionnent en grandes quantités, mais aussi à suivre dans les régions frontalières la traçabilité des livraisons de la SNTR, chargée du transport de carburants.
Depuis cette mesure, le transit illicite des carburants algériens vers le Maroc et la Tunisie s’est réduit sensiblement. Ainsi, la demande en carburants des wilayas frontalières, où la consommation a été gonflée par le passé par les contrebandiers, a chuté.
Force est de constater que si les contrôles au niveau des frontières est du pays, qui sont ouvertes avec la Tunisie, sont relativement maitrisables par les services des douanes, sur la frontière ouest la question est beaucoup plus compliquée.
Dans la wilaya de Tlemcen, proche d’une zone frontalière fermée depuis 1994, les services des douanes ont affaire à des contrebandiers qui empruntent des routes illégales, et qui emploient des moyens complexes dans le trafic du carburant, ce qui rend la tâche des services concernés par la lutte contre la contrebande, encore plus difficile.