L’Etat veut reprendre le contrôle total sur le secteur du blé et de l’orge. C’est ce qu’indique la Loi de finances complémentaire pour l’année 2022 (LFC 2022), publiée jeudi dans le Journal officiel.
En effet, après l’interdiction au privé d’importer du blé prise au début de la pandémie du COVID-19, l’Etat vient d’interdire aux agriculteurs pratiquant la céréaliculture bénéficiant du soutien de l’Etat, de vendre leurs récoltes aux privés. Seul l’Office algérien interprofessionnel des céréales est autorisé à acheter les récoltes de ces agriculteurs.
‘’Tout agriculteur pratiquant la céréaliculture bénéficiant du soutien de l’Etat, tant en amont qu’en aval, et quelle qu’en soit sa forme ou sa nature, est tenu par l’obligation de céder sa production des blés et orges à l’Office algérien interprofessionnel des céréales’’, indique l’article 30 de LFC 2022.
Cette décision vise à éviter la spéculation et la transformation des céréales destinées à la consommation humaine en aliment du bétail.
Pour rappel, le gouvernement a obligé en 2020, les transformateurs nationaux des céréales de s’approvisionner en blé uniquement sur le marché national. Une décision qui a eu des répercussions sur la qualité de leurs produits.