Le Liban exprime son intention de tourner la page et d’ouvrir une nouvelle ère de collaboration avec l’Algérie dans le domaine de l’énergie, après des années marquées par des défis relationnels.
Le ministre libanais de l’Énergie, Walid Fayad, a récemment annoncé des avancées significatives dans le partenariat énergétique entre les deux pays, avec une reconnaissance appuyée de l’aide apportée par l’Algérie pour relever le secteur de l’électricité au Liban.
En effet, l’Algérie a offert au Liban 30 000 tonnes de fioul de haute qualité et à faible teneur en soufre, un don qui a permis d’éviter une panne électrique généralisée sur l’ensemble du territoire libanais. Ce geste, salué par le ministre libanais, a été décrit comme un « soutien essentiel » pour empêcher le pays d’entrer dans une obscurité totale, notamment dans des infrastructures cruciales telles que l’aéroport, les hôpitaux et les gares.
Dans un entretien accordé à la plateforme d’information Energy Platform , Walid Fayad a confirmé la possibilité de négocier un accord pétrolier à long terme avec l’Algérie, soulignant qu’« il y a déjà des pourparlers avec le ministère algérien de l’Énergie pour explorer la possibilité de conclure un partenariat à long terme avec la sœur Algérie ».
Vers une résolution des litiges avec Sonatrach
Par ailleurs, le ministre libanais a abordé la question sensible des litiges antérieurs avec Sonatrach. Il a souligné que son ministère souhaite établir des relations de partenariat solides avec les institutions algériennes, y compris Sonatrach, dans un esprit de coopération renforcé.
« Nous soutenons les efforts de notre gouvernement pour rétablir une relation de confiance avec l’Algérie, en respectant les cadres légaux garantissant les intérêts des deux nations », a-t-il affirmé. Ce geste d’apaisement pourrait ouvrir la voie à la résolution des litiges passés qui avaient affecté les relations entre les deux pays.
Les efforts de l’Algérie pour soutenir le secteur énergétique libanais s’inscrivent dans un contexte où le Liban a traversé une crise énergétique sans précédent. En août dernier, le pays avait été plongé dans le noir à cause de l’épuisement des stocks de carburant, provoquant une coupure totale d’électricité sur l’ensemble du territoire. Ce soutien de l’Algérie représente ainsi une aide cruciale pour le Liban et pourrait marquer le début d’une collaboration.
L’ouverture libanaise à un partenariat stratégique avec l’Algérie, ainsi que la volonté d’une réconciliation avec Sonatrach, augure de perspectives positives pour l’avenir de la coopération énergétique.