Les solutions à la crise actuelle que traverse le pays ne peuvent venir de l’application de la Constitution, estime l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA), dans un communiqué sanctionnant une réunion extraordinaire de son bureau tenue ce vendredi au siège de la Cour de suprême à Alger.
Pour l’UNOA l’Algérie vit une crise politique et sa solution ne peut être que d’ordre politique. « La crise que traverse le pays n’est ni juridique ni constitutionnelle. Elle est l’ordre politique et sa solution ne peut être que politique », écrit l’organisation. Autrement dit, le syndicat des avocats demande le gel de l’application de la Constitution et des autres lois de la République. Ainsi, les robes noires rejettent la proposition du chef de l’Etat-major de l’ANP Ahmed Gaid Salah relative à l’activation de l’article 102 de la Constitution.
Comme solution à la crise, l’Union nationale des ordres des avocats plaide pour la création d’un Conseil présidentiel et d’un gouvernement de compétence nationale qui auront à gérer la phase de transition en attendant l’organisation des élections présidentielles. Des élections qui doivent, selon la même source, être gérées par une instance indépendante.
Expliquant sa position, l’UNOA estime que les lois actuelles dans le pays ne garantissent nullement la tenue des élections libres et transparentes.
Par ailleurs, l’organisation dénonce les arrestations en dehors du cadre légal ainsi que les atteintes à la liberté d’expression. En outre, elle demande à la justice d’ouvrir des enquêtes sur la corruption.