Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbas, a appelé de nouveau samedi depuis Bouira le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Said Bouhedja, à la « clairvoyance » et à « se retirer avec honneur pour éviter toute éventuelle crise ».
« Je peux même vous donner des exemples, celui de 1988 quand Abdelhamid Mahri a succédé à Chérif Messaâdia à la tête du FLN, ainsi qu’en 2004 lorsque l’ancien président de l’APN, Karim Younes, avait déposé sa démission pour préserver sa dignité, sans se soumettre à des signatures de retrait de confiance », a souligné M. Ould Abbas lors d’une rencontre au théâtre régional de la ville de Bouira.
Le problème auquel est confronté l’APN est « une affaire interne aux membres de cette institution de l’Etat.
Cela a débuté lorsque Bouhadja a décidé d’exclure le secrétaire général administratif de l’APN sur une décision unilatérale et sans consulter le bureau du conseil composé de neuf membres issus des différents partis politiques », a expliqué à la presse M. Ould Abbas.
« Les adjoints du président de l’APN ont expliqué à Bouhadja que l’article 9 du règlement intérieur de l’APN l’oblige à consulter les membres du bureau avant toute prise de décision, et lui ont demandé de renoncer à sa décision d’exclure le secrétaire général administratif de l’APN, mais il a refusé, ce qui a compliqué davantage les choses », a encore expliqué l’orateur.
Il a ajouté que « des groupes parlementaires ont décidé par la suite de lui retirer leur confiance sur la base d’une collecte de 351 signatures », affirmant qu’il n y avait « aucune intervention ou immixtion du gouvernement, ni de partis ni de la présidence dans cette affaire ». M. Oul Abbas a affirmé que la solution doit être « immédiate » et qu’il demandait à M. Bouhadja de se retirer au nom du FLN.
« Nous, dirigeants du FLN, appelons Said Bouhadja à la clairvoyance et à s’inspirer un petit peu des exemples que j’ai cités afin de préserver l’image du pays ainsi que les acquis de paix et de stabilité dont jouit l’Algérie grâce à la sagesse et aux sacrifices du président de la République, Abdelaziz Bouteflika », a conclu M.Ould Abbas.
(APS)