La Commission intergouvernementale algéro-polonaise s’apprête à tenir sa première session, ouvrant un nouveau chapitre dans les relations économiques bilatérales. Cette rencontre historique promet de dynamiser les échanges et d’explorer de nouvelles pistes de coopération entre Alger et Varsovie.
La rencontre qui s’est tenue vendredi entre Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, et son homologue polonais Radosław Sikorski à Varsovie a marqué une étape cruciale dans les relations économiques entre l’Algérie et la Pologne. L’annonce de la programmation de la première session de la Commission intergouvernementale algéro-polonaise de coopération économique, commerciale, scientifique et technique se démarque comme l’élément central de cette avancée diplomatique.
Cette Commission, créée en vertu d’un accord signé en 2017, n’avait jusqu’à présent jamais été activée. Sa mise en œuvre représente donc un tournant significatif dans les relations bilatérales. Comme l’a souligné Ahmed Attaf, cette décision vise à « donner une nouvelle dynamique aux relations historiques entre les deux pays, qui soient à la hauteur de leurs capacités ».
La Commission intergouvernementale est conçue pour servir de plateforme institutionnelle de haut niveau, permettant aux deux pays de coordonner leurs efforts de coopération dans divers domaines. Son activation intervient dans un contexte de « saut qualitatif enregistré dans les échanges commerciaux entre les deux pays », selon les termes du ministre algérien.
Définir, en premier, les priorités et les axes de coopération
Cette première session de la Commission aura pour tâche de définir les priorités et les axes de coopération. Parmi les domaines potentiels figurent l’agriculture saharienne, l’industrie, l’exploitation des ressources minières et les énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert. Des secteurs émergents tels que l’intelligence artificielle, l’environnement, le climat et la cyber-sécurité sont également susceptibles d’être abordés.
Un des objectifs majeurs de cette Commission sera de « consolider et moderniser le cadre juridique de coopération bilatérale ». Cela implique la négociation de nouveaux accords dans des domaines comme l’agriculture, l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et les sports, ainsi que l’actualisation d’anciens accords pour les adapter au contexte actuel des relations bilatérales.
Dans le domaine énergétique, considéré comme stratégique, la Commission supervisera probablement les travaux du groupe de travail conjoint récemment créé pour « définir les modalités de coopération et de partenariat dans le domaine de l’Énergie ».
La mise en place de cette Commission s’inscrit dans une dynamique plus large de renforcement des liens économiques entre l’Algérie et la Pologne. Elle fait suite à l’activation en mai dernier du Conseil d’affaires algéro-polonais et à l’organisation de plusieurs forums économiques conjoints, témoignant d’une volonté mutuelle de développer les échanges commerciaux et les investissements.