Sans donner de chiffres, Mohamed El Ghazi affirme que de nombreux fonctionnaires ont renoncé à leurs demandes de départ à la retraite après avoir «compris ». Ces fonctionnaires avaient été induits en erreur par les médias sur le contenu du projet du gouvernement, selon lui.
Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a déclaré mardi au cours de la séance-débat au Conseil de la Nation que la caisse nationale de la retraite (CNR) a enregistré cette année 2016 un nombre de 180 000 de dépôts de dossiers pour le départ à la retraite.
Mohamed El Ghazi, a affirmé qu’un grande nombre de dossiers déposés liés à retraite proportionnelle et sans condition d’âge avaient été retirés. Le ministre s’est abstenu de chiffrer ce mouvement de reflux. Le directeur général de la Caisse Nationale des retraites, Slimane Melouka, n’a, lui aussi, donné aucun chiffre.
Meriane : 50.000 dépôts de dossiers dans le secteur de l’éducation
Selon le ministre, ce retrait de dossiers a été massif chez les fonctionnaires des deux secteurs, éducation et santé après avoir «compris » le projet du gouvernement. Et selon M. El Ghazi, ce sont les médias qui sont responsables de la «mauvaise compréhension du projet » chez ces fonctionnaires.
Mais le DG de la CNR, Slimane Melouka ne s’est pas engouffré dans la démarche et a insisté sur le fait que son institution ne disposait ni de chiffres, ni de pourcentage sur ces retraits.
Pour beaucoup, le ministre en évoquant de manière vague les retraits des demandes mène surtout une guerre psychologique contre l’intersyndicale avec laquelle les relations ont été emprunts de forte animosité.
De son côté, le coordinateur de Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et de la technique (SNAPEST), Meziane Meriane, a déclaré à Maghreb Emergent que «le gouvernement et la principale cause de l’anarchie ». «Ils ont annoncé la mesure au mois de juin pour qu’elle soit appliquée en mois de janvier ! C’est court comme délai ».
Pour Meziane Meriane, ce n’est pas le sursis de 2 ans pour la mise en œuvre de la retraite sans condition d’âge que le président a décidé qui poussera l’intersyndicale à renoncer.
« Même si il y a des retraits de dossiers, des milliers fonctionnaires ont maintenu le départ à la retraite » signale Meriane qui relève que pour le seul secteur de l’éducation «on a enregistré 50 000 demandes cette année »
Les dispositions du projet de loi visent « préserver la caisse nationale des retraites (CNR) de la faillite » a réitéré le ministre de travail. Une commission sera mise en place après le vote du projet de loi et aura pour tâche de définir les métiers pénibles. «La commission travaillera en collaboration avec les syndicats les partis politiques et les sociologues » a assuré le ministre