Introduite dans le paysage agricole algérien il y a deux ans, la culture du colza est confrontée à un défi de taille et pas le moindre.
En effet, les dizaines de milliers de tonnes de colza produites cette année par les agriculteurs risquent de pourrir et de ne jamais devenir une huile de table. La raison ? La décision des autorités d’arrêter les travaux de réalisation de l’usine de trituration des graines oléagineuses appartenant au groupe privé Cevital. Selon des médias, les autorités ont scellé le 15 août dernier, l’usine en chantier basé près du port de Bejaia.
L’usine en question devrait démarrer la production au cours des prochaines semaines. L’installation des équipements est presque terminée. Les ingénieurs du Cevital ont travaillé sans relâche depuis des mois pour démarrer la production avant la fin de l’année.
Pour approvisionner sa future usine en grain de colza, le groupe Cevital a acquis à la fin du printemps la totalité de la production nationale en colza. Des stocks importants ont été constitués dans le but de faire fonctionner son usine avec une matière première locale comme le souhaite les hautes autorités du pays.
La décision de fermer le chantier chamboulera les calculs du groupe Cevital mais aussi des producteurs du colza qui ne vont certainement pas s’aventurer à semer ce produit la saison prochaine.
D’après toujours des sources médiatiques, l’usine en question qui devrait employer 1000 personnes n’a pas reçu toutes les autorisations nécessaires.
Pour rappel, les deux autres entreprises algériennes disposant d’usines de trituration des grains oléagineuses à savoir le groupe SIM et Agri Food, une filiale de Madar Holding, ont préféré cette année, ne pas s’approvisionner sur le marché local.