Cette semaine sonne le début des vacances pour les membres du gouvernement. Les ministres auront droit à une pause estivale de dix à quinze jours en fonction des ministères. D’autres départements doivent patienter encore un peu, le temps que certains travaux en cours soient bouclés. Même en congé, les ministres doivent rester joignables et mobilisables si nécessité il y a. Cette pause estivale prendra fin le 13 août prochain, puisque tous les ministres doivent être dans leurs bureaux le 14 du même mois, date d’un probable Conseil des ministres de la rentrée. On devine dès à présent les dossiers chauds qui seront sur la table du gouvernement dès la prochaine rentrée, à commencer par les deux budgets, à savoir la loi de finances complémentaire 2022 et la loi budgétaire principale du prochain exercice. Les arbitrages au titre de la loi de finances complémentaire ont été rendus publics, plaidant en faveur de la poursuite de la politique d’extension budgétaire entamée cette année. Cependant, la LFC 2022 n’a pas été examinée par les deux chambres du Parlement, ouvrant la voie à son adoption soit par ordonnance ou bien à la rentrée. Sauf que l’agenda de l’Exécutif sera bousculé par l’arrivée de l’avant-projet de loi de finances 2023. Le nouveau ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, fraichement désigné, en remplacement d’Abderrahmane Raouya, sera ainsi en première ligne de la prochaine rentrée qui s’annonce pour le moins chaude.
Les casse-têtes de la rentrée
Il est vrai que la tension budgétaire est retombée, cette année, en raison d’une conjoncture plutôt favorable sur le marché pétrolier, mais l’élaboration du budget 2023 serait un casse-tête, tant il est vrai qu’il s’agit d’arbitrer entre les impératifs liés au pouvoir d’achat, à l’inflation, à la reprise économique et une dette publique interne qui flirte avec les 10.000 milliards de dinars. L’élaboration du budget 2023 tiendra compte, dès cette année, des paramètres fixés par la loi organique relative aux lois de finances. L’entrée en vigueur, en 2023, de cette loi est venue rajouter une couche de pression au département des finances car il sera question, théoriquement, de rédiger le budget 2023 sur la base de nouvelles normes budgétaires et comptables. En plus du gros dossier du budget, les membres du gouvernement devront, après leur congé, préparer la rentrée sociale. La rentrée scolaire a été repoussée au 20 septembre, tandis que la rentrée universitaire est prévue à la mi-octobre si aucune urgence sanitaire ne viendrait remettre en cause ce calendrier. Les contaminations au Covid-19 évoluent en tendance haussière depuis maintenant plusieurs semaines. Cette flambée pourrait venir perturber à nouveau la rentrée du gouvernement.
Ali. T.