Les textes d’application portant sur l’augmentation des salaires, des pensions de retraite et de l’allocation de retraite seront prêts avant la fin de l’année. Le versement de ces hausses interviendra dès janvier 2023.
Le Chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, a, en effet, instruit le gouvernement lors du dernier Conseil des ministres de se pencher sur ce dossier pour rendre les augmentations effectives dès le début de l’année prochaine. La décision introduite dans le projet de loi de finances ( PLF) 2023 vient ainsi s’ajouter à celle prise dans le projet de loi de finances complémentaire 2022 adopté le 7 novembre dernier à l’Assemblée populaire nationale ( APN).
Tout comme 2022, le cap est mis en 2023 sur la préservation des équilibres sociaux via la préservation de la stabilité du pouvoir d’achat. Une priorité de l’heure pour l’exécutif. Il s’agit essentiellement pour lui d’éviter l’ébullition sur le front social.
«L’économie de l’Algérie commence à se redresser et en 2023, nous allons continuer à mener notre lutte contre l’injustice envers nos concitoyens », s’était engagé à ce sujet Abdelmadjid Tebboune en septembre dernier à l’occasion de la rencontre Wali -Gouvernement.
Depuis, il a enchaîné les orientations pour accélérer la mise en œuvre des décisions relatives à ce dossier sur lequel le débat s’est intensifié au cours de ces deux dernières années avec la dégradation du pouvoir d’achat, particulièrement chez les ménages à bas revenu.
L’inflation à 9,95% en septembre 2022
Au mois de septembre 2022, par exemple, selon la dernière note l’Office nationale des statistiques (ONS), le taux d’inflation annuel était de 9.95% au niveau national. Ce sont comme à l’accoutumée les prix des biens alimentaires qui ont enregistré une hausse avec une variation de +13,88% en une année. C’est dire que les prix rattrapent très vite les augmentations salariales. Celles appliquées jusque-là ont oscillé entre 14 et 16% pour les salaires et de 2 à 10% pour les pensions de retraite. Ce qui explique la faible portée de ces décisions dont l’impact s’annonce encore faible pour 2023 alors qu’en parallèle les dépenses de fonctionnement s’accroissent.
Par rapport à 2022, elles s’annoncent en hausse en 2023 passant à 9767, 6 milliards de dinars comme prévu dans le PLF2023. La masse salariale globale devrait passer 4629 milliards de dinars , soit 47,39% du budget de fonctionnement.
Le projet en question prévoit dans ce cadre un relèvement important des dépenses au profit de cette nouvelle hausse salariale. Et ce, avec des dépenses qui devraient augmenter de 23,55% par rapport à l’exercice actuel. Au total, l’État devrait mobiliser 3037,41 milliards de dinars en 2023 pour couvrir l’impact financier résultant de la hausse des salaires et des systèmes de rémunération des employés. L’enveloppe compte également l’accompagnement des employés des filets sociaux et la transformation de leurs contrats en CDI.
N.A.