La Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) a tenu aujourd’hui sa première assemblée générale ordinaire sous la présidence de Mohamed Laid Benamor. A l’ordre du jour, débattre de la réforme de ses statuts afin de « donner aux chambres de commerce et d’industrie (CCI) la capacité d’accompagner aux mieux les opérateurs économiques ».
Dans son discours prononcé à l’ouverture des travaux de l’assemblée générale ordinaire de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Mohamed Laid Benamor a décliné l’ordre du jour portant débat sur la révision des statuts de cette institution. « La richesse est aussi au niveau local. Voilà pourquoi la réforme des statuts des CCI est impérative. Ceci afin de les rendre plus réactives et offensives, leur donner la capacité d’accompagner au mieux les opérateurs économiques (…) », a-t-il déclaré. Il a suggéré de « décentraliser la décision qui, à ses yeux, n’est plus un choix mais une nécessité absolue ». Et de solliciter le soutien du ministre du commerce, présent à l’occasion : « (…) Et sa présence (Amara Benyounes, Ndlr) dénote d’ailleurs de l’intérêt qu’il porte au 48 chambres de commerce et d’industrie déployées à travers le pays. J’en profite pour le remercier de cet intérêt en sollicitant son plein soutien pour accélérer ce processus de réforme des statuts des CCI ».
La colère d’Amara Benyounes
Amara Benyounes s’est montré réceptif aux doléances du président de la CACI, appelant dans son allocution d’ouverture les présidents des CCI à formuler des propositions à même de permettre à la CACI de redevenir la locomotive du développement économique du pays et réitérant l’engagement du gouvernement à soutenir la production nationale : « Même si le produit national est plus cher à hauteur de 15 ou 20 %, nous sommes prêts à l’assumer ». Lors du débat qui a suivi, le ministre du commerce n’a néanmoins pas manqué d’afficher sa colère en réponse à un intervenant qui parlé d’« incompétence des fonctionnaires » dans le secteur du commerce. « Je suis ministre et je dois protéger mes fonctionnaires. Je ne permets à personne de les traiter d’incompétents ou les diffamer. Ils sont compétents et font ce qu’ils peuvent faire avec les salaires que l’on sait », a-t-il asséné avant de revoir sa position quant à la révision des statuts. « Ce n’est pas logique que vous demandiez de l’aide matérielle à l’État tout en réclamant l’indépendance ou l’autonomie. Il ne faut pas confondre chambre de commerce et d’industrie et organisation patronale. Il y a 7 ou 8 organisations patronales pour ceux qui veulent y adhérer. Les CCI sont des institutions mixtes et l’État n’y abandonne pas ses prérogatives. Nous sommes prêts à aller le plus loin possible dans la réforme des statuts des CCI mais, il ne faut pas que cette révision soit pour régler des comptes avec les fonctionnaires », a-t-il conclu.
Le soutien d’Ali Haddad
Présent lui aussi à l’ouverture des travaux de cette assemblée générale de la CACI, le président du Forum des chefs d’entreprises (FCE), Ali Haddad, a exprimé son soutien à Mohamed Laid Benamor : « J’assure à la CACI et à son président, mon ami Laid, mon soutien sans faille et ma prédisposition à mener des actions communes pour le bien de l’entreprise ». Rappelons également que l’assemblée générale de la CACI est composée des présidents et vice-présidents des CCI, le DG de la CACI, les directeurs des CCI, les personnes représentants au plan national les administrations et organismes publics dont les missions intéressent l’activité de la CACI et toute personne dont la contribution est jugée utile à ses travaux.