Le tribunal de Dar El Beida a prononcé son verdict jeudi, sanctionnant Amine Andaloussi, ancien porte-parole d’Air Algérie, d’une peine de deux ans d’emprisonnement ferme. Le tribunal maintient les accusations de “déstabilisation et complot” contre la direction générale, malgré l’absence d’éléments probants dans le dossier.
Dans cette affaire contestée, l’enquête technique conduite par l’Organe national de prévention et de lutte contre les crimes liés aux TIC n’a en effet établi aucun lien entre M. Andaloussi et le compte Facebook incriminé. Cette conclusion s’appuie notamment sur les données de l’opérateur Djezzy, confirmant qu’aucun code d’activation n’a été transmis au téléphone personnel du prévenu.
Incarcéré depuis septembre 2024, M. Andaloussi fait face à des accusations basées sur une simple capture d’écran. Le compte Facebook en question, pourtant, est resté actif par intermittence durant toute sa détention.
Renforçant les zones d’ombre de ce dossier, un constat révélateur apparaît dans les débats judiciaires lorsque la juriste d’Air Algérie atteste devant le tribunal que la compagnie “n’avait déposé aucune plainte” et ne s’était pas constituée partie civile dans cette procédure.
Face à ces incohérences, la défense a souligné, lors de l’audience du 26 décembre, la fragilité des preuves avancées, arguant qu’une capture d’écran ne saurait justifier une privation de liberté. Malgré ces éléments à décharge, ces arguments n’ont pourtant pas infléchi la position du tribunal, qui a prononcé la peine de deux ans d’emprisonnement ferme.
Y.K