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Algérie

Anne-Marie Quemener, responsable au SPACE : « Nous voulons attirer davantage de professionnels algériens »

Par Yazid Ferhat
mai 19, 2014
Anne-Marie Quemener, responsable au SPACE :  « Nous voulons attirer davantage de professionnels algériens »

[caption id="attachment_2820" align="alignnone" width=""]Anne-Marie Quemener, Responsable international et communication du Salon des productions animales (SPACE) de Rennes/ Ph : Y. Ferhat[/caption]

En visite à Alger pour la première action de promotion du Salon des productions animales (SPACE) de Rennes en direction des professionnels algérien de l’élevage, Anne-Marie Quemener, responsable de l’international et de la communication pour ce Salon revient dans cet entretien la demande exprimée par les entreprises françaises pour le marché algérien notamment dans les secteur avicole et laitier.

 

Vous êtes ici à Alger à l’occasion du SIPSA pour faire la promotion du salon international des productions animales de Rennes (SPACE). Quelle est la particularité de ce salon ?

Le SPACE a été créé à Rennes en 1987, il est aujourd’hui considéré comme le deuxième salon mondial dédié aux professionnels de la production animale. C’est un salon professionnel pour les productions animales qui se tient tous les ans en septembre à Rennes (France). Rennes est situé à deux heures de TGV de Paris. Donc, une proximité très pratique de la capitale pour venir visiter le Salon. Le SPACE en 2014 aura lieu du 16 au 19 septembre. Ça sera sa 27ème édition. C’est un Salon qui a connu des records l’an dernier en termes de fréquentations puisque nous avons accueilli 1 200 exposants et 114 000 visiteurs dont 12 000 étrangers. Notre salon permet aux professionnels de l’élevage de retrouver tous les fournisseurs qu’ils souhaitent rencontrer pour développer leurs productions et améliorer la rentabilité de leurs exploitations. Nos exposants sont des fournisseurs de génétique, d’alimentation, de solutions en santé et nutrition animales, en équipements et en bâtiment d’élevages. C’est donc un salon qui est vraiment très important pour tous les professionnels de l’élevage au niveau mondial et qui prend de l’ampleur chaque année et nous voulons attirer davantage de professionnels internationaux notamment d’Algérie.

Quelles sont les opportunités qui peuvent s’offrir aux professionnels algériens de l’élevage ?

Les professionnels et les institutionnels algériens sont très demandés par les exposants du SPACE qui a enregistré l’an dernier une fréquentation appréciable du public algérien. Nous avons enregistré 400 visiteurs, ce qui classe l’Algérie quatrième pays en termes de nombres de visiteurs en 2013. La visite algérienne est encouragée ; l’entrée est gratuite pour les internationaux avec un lieu spécifique d’accueil, de repos et de rencontre entre professionnels. Le SPACE c’est aussi un lieu où vous pouvez trouver toutes les innovations technologiques en termes de santé et de nutrition animales avec la possibilité de visite des élevages (avicole et bovin) et usines d’alimentation animale de la région bretonne pour voir comment est structurée la production animale. Il faut en outre apprécier la qualité des contacts professionnels que les visiteurs algériens peuvent avoir sur place. Nous avons enregistré l’an dernier un fort taux de satisfaction des exposants qui est de l’ordre de 80 %. Alors que  90 % d’entre-eux ont déclaré avoir trouvé de nouveaux partenaires sur le Salon.

Pourquoi faire la promotion du SPACE spécialement pour les professionnels algériens. Faites-vous cela avec tous les pays ?

En fait, c’est la première fois que nous menons une action aussi soutenue en Algérie. Et c’est une demande qui émane de nos exposants notamment les entreprises françaises présentes sur le SPACE.  Elles ont exprimé une grande volonté de développer leurs activités sur le marché algérien. Pour nous, c’était important de venir faire la promotion du Salon  ici en Algérie pour les professionnels qui peuvent être intéressés. C’est aussi une action pour attirer encore plus d’investisseurs algériens à venir rencontrer des entreprises françaises et étrangères qui peuvent aussi leurs apporter des solutions à leurs besoins.

Ces entreprises qui ont exprimé cette demande, quels profils cherchent elles ?

Leurs recherches sont variables en effet en fonction du produit qu’elles proposent ou du secteur de  production dont elles proviennent. Mais, il y a essentiellement trois axes principaux. Il y a d’un côté des exposants qui cherchent des distributeurs ou des agents agréés pour leurs produits. Cela représente une grande partie des attentes des exposants au Salon. Il y a aussi, les fabricants du matériel et de l’équipement d’élevages qui cherchent à vendre et à trouver des représentants locaux à leurs produits. Le troisième axe concernent les professionnels qui recherchent à entrer en contact avec les institutionnels et les décideurs algériens dans le domaine des normes sanitaires pour pouvoir promouvoir leurs solutions en alimentations en hygiène et en santé animale. Ceux-là représentent davantage les laboratoires de santé animale. Par ailleurs, les investisseurs qui sont dans les secteurs avicole et laitier sont les plus intéressés par le marché algérien qui se développe en permanence.

Comment allez-vous aborder la contrainte des visas qui semble être le premier frein à ce que vous entreprenez dans votre action de mise en relation entre les professionnels français et algériens du secteur de l’élevage ?

Nous, on met tous nos efforts en place pour faciliter la visite du Salon. Nous adressons des lettres d’invitation aux professionnels qui nous le demandent pour que les services consulaires facilitent l’obtention des visas. D’an autre côté, on peut espérer aujourd’hui qu’avec le rapprochement au niveau ministériel en France entre les affaires étrangères  et le commerce extérieur que les autorités officielles françaises auront de plus en plus conscience du fait qu’il faut laisser les professionnels venir découvrir le potentiel du marché français. Venir en France sans qu’il y ait trop de contraintes signifie pouvoir développer l’industrie française qui peut aussi permettre de répondre à des besoins qui sont exprimés ici en Algérie. 

Propos recueillis par Yazid Ferhat