Dans un constat réalisé durant le mois de juin dernier, en collaboration avec l’Association des banques et établissements financiers (ABEF), l’Ansej a enregistré 172 milliards de dinars d’impayés par les jeunes entrepreneurs du dispositif auprès des banques, a indiqué samedi Mohamed Cherif Bououd, directeur de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade, ex-Ansej).
Invité par le quotidien El Chaab, Bououd a souligné que ce montant a été atteint à cause des procédures liées au fonctionnement de ce dispositif. Il a expliqué que depuis 2011, les emprunteurs ont un différé de 3 ans pour commencer le remboursement ; en outre, la banque doit attendre 3 semestres après l’arrêt du remboursement pour déposer le dossier auprès du Fonds de garantie.
« Ce sont autant de procédures qui ralentissent la récupération des crédits par les banques, ce qui a amené à la hausse des impayés, un montant très conséquent durant les huit dernières années », a ajouté le directeur de l’Anade.
Il a rappelé à ce propos, que depuis sa création, l’agence a financé 386 000 projets, dont 245 000 durant la seule période entre 2011 et 2020, « en raison des facilitations qui ont été introduites par ce dispositif et la hausse du plafond du crédit à un million de dinars », a-t-il expliqué.
Par ailleurs le directeur de l’Anade a souligné que depuis fin 2020, un dispositif particulier est mis en place par le gouvernement pour assainir la situation et procède à l’étude de chaque cas, « ainsi ceux qui peuvent reprendre seront soutenus, pour les autres, leur matériel sera saisi par les banques », a-t-il conclu.