L’organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL), a demandé le report de la 25ème édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), prévue au mois de mars prochain.
Le SILA a déjà été reporté deux fois en raison de la pandémie du Covid-19, avant que sa date soit fixée au mois de mars 2022. Ce qui semble ne pas arranger les éditeurs algériens, qui ont appelé à reporter l’édition de cette année à sa date habituelle, soit au mois d’octobre, soulignant dans leur communiqué, que plus de 100 éditeurs ont demandé ce report
Parmi les raisons évoqués dans leur communiqué; les restrictions sanitaires en prévention contre la pandémie du Covid-19 prises par le gouvernement qui représentent, d’après l’organisation, « un obstacle au bon déroulement de cette manifestation annuelle ». L’ONEL cite particulièrement l’obligation de présenter un pass vaccinal qui réduira, d’après elle, l’afflux de visiteurs.
L’organisation cite également la modification du calendrier du ministère de l’Éducation. D’après elle, la période de la tenue du SILA coïncide avec celle de la tenue des examens scolaires et universitaires. A cela s’ajoute, selon l’organisation, « le report des vacances de printemps jusqu’à la période suivant la fin du Salon du livre, ce qui va priver les habitants des villes d’intérieurs de se rendre à cet évènement ». L’organisation ajoute que la date du SILA coïncide également avec la fin de l’année sociale et celle du deuxième trimestre des cours, et par conséquent, explique la même source, le SILA verra « un recul de la demande de livres par les étudiants ».
Autre raison, la date du mois de ramadhan qui coïncide avec le SILA. Les éditeurs expliquent, dans leur communiqué, que cela aura un impact négatif car « les Algériens seront focalisés sur les préparatifs du mois sacré économiquement et spirituellement »
L’organisation a rappelé, par ailleurs, qu’elle s’est adressée à la date du 10 janvier dernier à la ministre de la Culture, Wafa Chaallal, lui demandant de subventionner les stands des éditeurs algériens et cela en les offrants gratuitement, expliquant que cette gratuité ne va pas « épargner l’échec du Salon, mais sera comme un souffle pour les éditeurs pendant le SILA. »
Yamena Bairi