La Tunisie se porte bien sur le plan financier. Selon le gouverneur de la Banque centrale (BCT), Chadly Ayari, les réserves en devises du pays ont atteint, au 25 décembre 2014, l’équivalent de 112 jours d’importations.
Dans la foulée de l’élection du premier président Tunisien élu démocratiquement, le gouverneur de la BCT a qualifié le niveau des réserves de change de »satisfaisant », sans pour autant en divulguer le montant. Ces réserves, a-t-il précisé, »seront renforcées à travers l’obtention du reste de la cinquième tranche du prêt de 500 millions de dollars du Fonds Monétaire International (FMI). La réception par la BCT de cette tranche est prévue entre janvier et mars 2015. Le FMI est venu à l’aide de la Tunisie en annonçant début 2014 un plan d’aide d’un montant global de 1,7 milliard de dollars pour refinancer son économie durant la période de transition. Le Fonds a déjà débloqué au printemps dernier 225 millions de dollars suivis de 217,5 millions de dollars fin août 2014. L’embellie financière qui s’annonce de nouveau pour la Tunisie est synonyme de retour prochain des investisseurs étrangers. Chadly Ayari a ainsi indiqué, lors de la célébration du 20ème anniversaire de la mise en place du Conseil du Marché Financier (CMF), que »les partenaires internationaux de la Tunisie, les institutions financières internationales et les investisseurs étrangers ont envoyé des messages forts et positifs sur l’avenir de l’économie tunisienne ».
Plus de visibilité politique pour les partenaires étrangers
Il ajoute que la Tunisie »a commencé (…) à rétablir la confiance des investisseurs, ce qui sera confirmé surtout après la composition d’un nouveau gouvernement élu et le regain de la stabilité politique souhaitée ». Faisant référence à l’élection présidentielle, il a estimé que »les indicateurs du marché financier sont en évolution continue après la finalisation du processus transitoire dans les meilleures conditions ». Il a enfin prédit que le »rendement du marché financier pourra atteindre 18% d’ici fin 2014″. L’élection au second tour de Béji Caïd Essebsi, chef de file du parti Nida Tounes, président de Tunisie, a mis fin à quatre années de transition et, surtout, donné plus de visibilité politique aux partenaires étrangers. Béji Caïd Essebsi doit dans l’immédiat former un gouvernement de coalition, puisqu’il n’a pas eu de majorité aux législatives de novembre dernier, et faire redémarrer l’économie du pays, déserté par les franchises et les groupes industriels étrangers dès les premiers mois de la révolution du Jasmin.