Le dialogue social au sein de l’ex-Tuberie Sans Soudure butte sur la revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer que le Syndicat estime « essentielles ». Ce dernier était disposé à renoncer à 20 revendications pour ces deux primes. Alors que la Direction générale proposait une revalorisation de 6 primes et indemnités en rapport avec le rendement et l’efficacité.
Le syndicat de l’entreprise ArcelorMittal pipes & tubes Algeria (AMPTA), ex-Tuberie Sans Soudure (TSS) du complexe sidérurgie d’El-Hadjar, a déposé auprès de la Direction générale de l’entreprise et de l’inspection de travail d’Annaba, un préavis de grève générale ouverte à partir du 20 avril 2015.
Ce recours à une grève illimitée a été décidé lors d’une Assemblée générale du syndicat qui a voté en faveur du dérayage, après l’échec des tentatives de dialogue social menée par l’inspection générale du travail d’Annaba.
Les travailleurs donnent un délai de 8 jours à la Direction générale de l’entreprise pour reconsidérer sa position vis-à-vis de la plate-forme de revendication soumise par le Syndicat avant d’entrer en grève illimitée, tout en assurant un service minimum dans les activités sensibles de l’usine (stations de pompage, fourneaux, le secteur de l’électricité et le gardiennage).
Le syndicat a rappelé dans son préavis que le recours au débrayage a été décidé après le rejet par la Direction générale de la plate-forme de revendication présentée par le partenaire social.
Les primes de la discorde
Selon le PV de non conciliation établi par l’inspection générale de travail de la ville d’Annaba, les négociations ont butté notamment sur le refus par la Direction générale de consentir une revalorisation des primes de panier et de la femme au foyer que le Syndicat estime « essentielles ».
La Direction générale de l’entreprise a estimé que la revalorisation de ces deux primes « va ouvrir la voie aux 5000 travailleurs d’ArcelorMittal Annaba » pour la réclamer, alors qu’elle ne va pas « s’aventurer » dans ce genre de décision. En revanche, elle a donné son accord pour la revalorisation de 6 primes et indemnités sur 22 « qui ont un rapport avec le rendement et l’efficacité » au travail.
De son coté, le Syndicat qui s’est dit prêt à renoncer à la plate-forme de revendication de 22 point pour peu que la Direction générale concède à une revalorisation des deux primes « essentielles » a, devant ce refus, décidé de maintenir toutes les revendications. Quitte à recourir à une grève.