Le 33ème congrès de Fédération générale arabe des assurance (GAIF) s’ouvre demain lundi 6 juin au Centre des conventions d’Oran avec la présence de plus de 1300 participant venant des 40 pays, 20 pays de la région arabe.
Après une stagnation de la croissance du secteur des assurances et réassurances dans la région et dans le monde en 2020, estimée à environ 2%, à cause de la pandémie de la Covid-19, les compagnies d’assurance arabes, membre de la Fédération générale arabe des assurance (GAIF) se trouvent devant plusieurs défis pour rattraper les retards qu’elles ont par rapport aux autres régions du monde.
Les membre de l’instance d’organisation du 33ème congrès du GAIF, qui ont animé ce dimanche 04 juin une conférence de presse au Centre des conventions d’Oran, ont présenté les futurs défis qui attendent le secteur dans la région, mais aussi des solutions aux problématiques nouvelles exigées par le contexte économique international et trouver des mécanismes pour redresser la barre du taux faible de souscription dans la région par rapport aux autres reste du monde.
Un marché à potentiel, mais …
En effet, selon le secrétaire général du GAIF, Chakib Abouzaid, l’importance de la tenue de de ce congrès réside d’abord du fait qu’il soit l’une des plus importantes conférences des assurant dans les pays émergents. « La région arabe est d’abord un potentiel important en terme de croissance et un volume des assurance estimé à 44 milliards de dollars et plus de 600 compagnies d’assurance », a-t-il indiqué.
Par contre, la région arabe, selon ses dires, » représente un taux de souscription faible à l’assurance et à aux réassurances par rapport au Produit intérieur brut (PIB). « pourtant le potentiel de croissance est très important », ajoute-t-il.
Pour sa part, Seba Hadj Mohamed, PDG de la Compagnie centrale de réassurance (CCR) a déclaré que les objectifs tracés dans cet événement « est d’assurer la continuité d’augmentation des volumes d’échanges entre les entreprises d’assurance et réassurances des pays arabes, qui est actuellement très modeste ». Il souligne également que la rencontre du GAIF permettra de « s’échanger et développer des partenariat, mais surmonter les difficultés, dont les classements dans les indices mondiaux et acquérir les normes internationales dans l’audit et tout les aspects techniques ».
Taux d’assurance et réassurance faibles
Soulignant les différents aspects du marché arabe des assurances et réassurances, le SG du GAIF, Chakib Abouzaid a déclaré qu’il « y a, parmi tant d’autres, un caractère culturel qui fait que les citoyens des pays arabes ne souscrivent pas aux assurance, contrairement à ce qui se fait, à titre d’exemple dans les pays anglo-saxons, où il y a la culture de l’épargne. Dans ces régions (Afrique de l’Est anglophone) les citoyens ont des intermédiaires de l’assurance. Un critère qui n’existe pas dans la régions ».
D’autre facteurs cités par les conférenciers, tel que « le PIB de l’ensemble des pays arabes qui représente 3,65% du PIB mondiale, alors que le taux de la souscription aux assurances représente seulement 0,74% du volume d’échange mondiale dans le secteur, malgré la richesse de certains pays pétrolier », explique Chakib Abouzaid.
Pour ce qui est de la relation entre le taux de la souscription à l’assurance et le pouvoir d’achat, le SG de la GAIF estime que « la solution réside dans l’inclusion financière. Celle-ci permet aux classes pauvres et moyennes de souscrire à l’assurance ». Il ajoute dans ce sens qu’il faut « créer des micro-assurances pour couvrir le secteur de l’informel. Ce secteur représente d’ailleurs une grande partir de l’activité commerciale et économique des pays émergents ».
d’autre part, Lassad Zerrouk, président du GAIF a souligné l’importance de l’utilisation des solutions technologiques dans le secteur de l’assurance pour améliorer les services et attirer de nouveaux clients ». Il a ajouté également qu’une réforme des systèmes d’assurance dans tout les pays est nécessaire afin de permettre aux différentes compagnie d’assurance et réassurance de développer de nouveaux services, à l’instar de l’assurance-vie, assurance sur les catastrophe naturelles et sur les épidémies.
Enfin, le président de l’Union algérien des assurances et réassurance (UAR), Benmicia Youcef, la solution pour faire évoluer le secteur dans la région et augmenter le taux des assurances et réassurances « réside dans la sensibilisation autour des assurances. Cela permettra aux citoyens de bénéficier des différents services » et d’expliquer notamment que « plus le nombre de souscripteur est haut, plus le prix des souscriptions est bas.