Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a estimé que la fourchette de prix de baril acceptable pour l’Algérie en 2021, se situe entre 45 et 55 dollars.
Pour Attra, qui s’est exprimé dans entretien accordé au magazine international Bloomberg, « si le mois de janvier est en général difficile du point de la demande pétrolière, les autres mois sont meilleurs en tenant compte de la saisonnalité ».
Selon le ministre de l’Energie, la demande pétrolière en Asie, notamment en Chine et en Inde, continue à évoluer de manière favorable, du fait que le pic des contaminations de la seconde vague de la pandémie semble avoir été dépassé dans beaucoup de régions.
Par ailleurs, le ministre est revenu dans cet entretien sur les mesures prises pour réduire les effets économiques de la Covid-19. Ces mesures englobent notamment la réduction de la production du pétrole brut en conformité avec l’accord OPEP+.
Attar a expliqué que le groupe Sonatrach a mis un plan d’action pour faire face à cette situation et qui s’articule autour de plusieurs points dont la révision à la baisse du programme d’investissement et du budget d’exploitation de l’année 2020 de 35% et de 13% respectivement.
Les textes de la nouvelle loi sur les hydrocarbures finalisés au début de 2021
Le ministre a révélé au cours de cet entretien, que les textes d’application de la nouvelle loi sur les hydrocarbures seront finalisés au début de 2021.
A ce propos, Attar a indiqué qu’en plus de 25 textes étaient finalisés, 6 autres seront pratiquement fin prêts avant la fin 2020 et les 7 restants le seront au début de l’année prochaine.
Par ailleurs, le même responsable a indiqué que le groupe Sonatrach a tenu des discussions permanentes avec les clients de l’entreprise sur l’évolution du marché et l’impact de la crise sanitaire, aboutissant à des accords sur des réajustements de volumes et de prix pour l’année 2020 dans un cadre de partenariat gagnant-gagnant à long terme.
Ce qui a permis à Sonatrach, selon lui, de préserver ses parts de marché dans un contexte particulier et de renforcer ses relations avec ses clients.
Dans le même sens, Attar a expliqué qu’en tenant compte d’une reprise progressive de la demande mondiale, les priorités de Sonatrach se résument autour de la mise en production des projets gaziers en cours de réalisation, permettant d’augmenter les volumes de gaz à l’export d’environ 10 milliards de m3 pour l’année 2021. « Pour le pétrole brut, Sonatrach poursuivra l’application des accords de l’OPEP+ afin de stabiliser les prix sur le marché mondial », a-t-il ajouté.
Le ministre a également cité le renforcement des parts de marché, notamment en gaz naturel, en s’appuyant sur les capacités d’export dont Sonatrach dispose à travers les trois gazoducs vers l’Europe, les quatre complexes GNL et la flotte de navires. Selon lui, cette flexibilité GN/GNL permet également de réduire l’impact de fluctuation des prix sur le marché.