Le Directeur Général de la Cosob, Berrah Abdelhakim, livre les ficelles pour réformer le système fiscal algérien et prône l’amnistie fiscale. Il abonde notamment dans le sens d’un financement agressif des entreprises publiques.
Ainsi, et à propos de l’ouverture d’une partie du capital de ces entreprises, M Berrah recommande une ouverture franche du capital, dans des montants plus conséquents, au dessus de 40%, même si cela représente une perte de contrôle au sein de quelques entreprises non stratégiques.
M Berrah, qui a longuement fait part de son analyse autour de l’entreprise, à la faveur d’une journée d’étude à l’Ineseg, recommande par ailleurs de mettre une partie du capital des entreprises publiques en Bourse.
« Ceci pourrait créer d’abord de la liquidité pour les marchés de capitaux, mais de manière plus importante, il peut aussi créer un climat de confiance envers ces marchés, confiance qui pourrait inciter les acteurs du secteur privé à explorer des méthodes de financement alternatives » Souligne-t-il tout en suggérant à l’Etat de ratisser large en matière de privatisation des entreprises.
« Il serait souhaitable d’élargir la liste des entreprises ayant vocation à être privatisées à au moins une cinquantaine, dans un délai de cinq à dix ans. » Juge-t-il en effet.
Entre autres actions à entreprendre, M Berrah invite à prendre des mesures attractives en vue d’attirer les capitaux circulant dans l’informel, dont le marché parallèle de la devise, et ce, en procédant à une amnistie fiscale suivie d’une période de conformité obligatoire et des mesures coercitives.