Au Café Presse : l’agenda du régime, c’est la fiche médicale de Bouteflika! (Audio-Vidéo) - Maghreb Emergent

Au Café Presse : l’agenda du régime, c’est la fiche médicale de Bouteflika! (Audio-Vidéo)

cpp 30 mai
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 cpp 30 mai

 L’élection présidentielle est passée et maintenant ? Au Café Presse, enregistré le mercredi, pour cause de fête du travail, l’intention proclamée par Bouteflika d’une révision « consensuelle » de la Constitution ont décryptées avec beaucoup de scepticisme.

 L’élection présidentielle est passée, Bouteflika a fait, laborieusement sa prestation de serment, il a commencé un discours, sans le finir, pour faire l’annonce d’une révision constitutionnelle « consensuelle ». Au Café Presse, on n’est pas certain que cette révision aura lieu, Bouteflika ayant déjà fait dans le passé des annonces qui ne sont pas traduites dans la réalité. Mais si révision, il y a, quel en sera l’objet ? Redonner du poids au parlement ? Rétablir le verrou de la limitation des mandats… ? Bouteflika4 se remettant à faire ce qu’il a défait pendant quinze ans, cela suscite du scepticisme même si on perçoit dans la «tonalité » du discours des signes « d’ouverture » d’un président qui se « sait mal élu ». Mais révisez la constitution pour ne pas l’appliquer, comme il est de tradition, ou même reparler sans fin de la « réconciliation » cela permet de fabriquer des « débats » sans toucher au statuquo. L’ADN du régime étant marqué par une vision très policière qui considere l’organisation libre de la société comme une menace, l’on ne s’attend pas à ce qu’il lâche en matière de restrictions des libertés.

 

Dans la bulle du régime

 

Par contre, la révision constitutionnelle, si elle a lieu, pourrait avoir de l’intérêt dans la «bulle » du système. L’état de santé du président reste un élément important dans la bulle. L’agenda du régime, c’est la fiche médicale du président, a lancé un des participants en forme de boutade. Et dans la bulle, un chef de gouvernement avec plus de marges d’action ou un vice-président, cela peut avoir du sens… Surtout dans un système où les institutions ne survivent pas aux hommes, comme en rêvait feu Houari Boumediene, mais s’adaptent à leur état de santé. Il y a certes un système en crise, où l’effet d’entropie s’accélère. Cela pourrait être « positif » en rétablissant un rapport de forces en faveur de la société. Sauf que le régime, dans son œuvre systématique d’entraves à l’organisation des algériens et à la destruction systématique des cadres autonomes, ne favorise pas une intrusion positive. En Kabylie, la répression, a affaibli les forces démocratiques qui se placent sur une vision nationale. Elle favorise l’émergence de courants qui affaiblissent cette vision nationale et fragmentent encore plus les oppositions et les alternatives. L’entropie du système n’aura pas forcément une issue vertueuse.

 

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