M A G H R E B

E M E R G E N T

Présidentielles 2014

Au café presse : la rupture générationnelle et le dilemme de Benflis en « acteur » du Bouteflika4

Par Maghreb Émergent
mars 7, 2014
Au café presse : la rupture générationnelle et le dilemme de Benflis en « acteur » du Bouteflika4

 CPP

 Le café presse du jeudi se déroulait au moment où des manifestants tentaient, au milieu d’un énorme quadrillage policier, de dire une nouvelle fois, leur refus d’un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

Les images diffusées par la télévision du chef de l’Etat s’exprimant laborieusement devant le président du conseil constitutionnel, Mourad Medelci, ont suscité du malaise, de la consternation. Et, une fois de plus, l’incompréhension à l’égard de ce film du 4ème mandat que le régime va jouer jusqu’au bout, selon les participants au Café presse. Mais si l’indignation est bien là et s’exprime fortement via les réseaux sociaux, le mouvement Barakat ou dans le langage très direct des supporters d’El Harrach – ils ont fait le refrain le plus radicalement décapant sur le 4ème mandat -, cela ne change pas le rapport de forces.

Que représente le mouvement Barakat ? Une colère qui révèle l’ampleur de l’impasse avec une crise du militantisme et de la représentation de la société ? Une rupture générationnelle où les 20-40 ans s’insurgent et ne comptent pas se laisser faire comme les 50-60 ans qui ont subi la tutelle des aînés sans marquer l’histoire, sans faire l’histoire ? La grande cassure des années 90 ne joue-t-elle pas un rôle de dissuasion dans l’implication des classes populaires dans les batailles politiques.

A ces questions sur les tendances lourdes du rapport des algériens à la politique et au régime, le Café Presse a discuté de l’immédiat en se concentrant sur le cas Ali Benflis ? Le scénario jugé « intelligent » qui consiste à ce qu’Ali Benflis l’emporte le 17 avril face à Bouteflika ou lui impose un second tour n’a pas vraiment les faveurs. Ali Benflis devient pour le régime un acteur important de l’opération électorale, il sert à lui donner le niveau « minimal » de crédibilité. Quelle marge de manœuvre reste à Benflis ? Mener une campagne « violente » contre le 4ème mandat pour pouvoir « exister » ? Si l’indignation qui s’exprime en Algérie n’a pas de traduction politique, le modeste « mouvement » de Bouteflika à Benflis ne parait pas à l’ordre du jour d’une élection « pliée ».

 

 

 

 

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Politique

Présidentielle 2024 : Le FFS peut-il réussir son « big bang » fiscal et social ? »

À l’approche du scrutin présidentieldu 7 septembre 2024, le Front des Forces Socialistes (FFS) dévoile un programme audacieux, qualifié par certains observateurs de véritable « big bang » fiscal et social. Youcef Aouchiche, candidat du parti… Lire Plus

Actualités Présidentielles 2014

Présidentielle : Tebboune promet 450 000 nouveaux emplois d’ici 2026

Le candidat indépendant à l’élection présidentielle, Abdelmadjid Tebboune, a dévoilé dimanche à Oran les grandes lignes de son programme économique. Au cœur de ses engagements figure la création de 450 000… Lire Plus

Á la une Algérie

Elle mène campagne au profit de Tebboune à Tizi-Ouzou : revoilà Naima Salhi !

Naïma Salhi-Leghlimi, ancienne députée de la wilaya de Boumerdès et présidente du Parti de l’Équité et de la Proclamation (PEP), revient sous les projecteurs malgré son statut de femme politique… Lire Plus

Algérie Politique

Présidentielles : la crise politique passée sous silence 

Les jours se suivent et se ressemblent pour les trois candidats à la présidentielle en Algérie, Abdelmadjid Tebboune, Youcef Aouchiche et Abdelali Hassani Cherif. Depuis le début de la campagne… Lire Plus

Actualités Politique

Présidentielle 2024 : Le FFS peut-il réussir son « big bang » fiscal et social ? »

À l’approche du scrutin présidentieldu 7 septembre 2024, le Front des Forces Socialistes (FFS) dévoile un programme audacieux, qualifié par certains observateurs de véritable « big bang » fiscal et social. Youcef Aouchiche, candidat du parti… Lire Plus