La directrice générale des Mines au ministère de l’Energie et des Mines, Nadjiba Bourenane, a affirmé que les études de faisabilité et les procédures administratives relatives à l’exploitation minière du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour à Béjaia sont finalisées. Elle a assuré que toutes les conditions sont désormais réunies pour la réalisation de ce projet stratégique pour l’économie nationale.
Mme Bourenane a précisé, dans un entretien accordé à l’agence de presse nationale, que toutes les études de ce projet ont été réalisées, notamment l’étude de faisabilité détaillée comprenant plusieurs volets techniques, à savoir l’exploration, l’exploitation, le traitement, la planification minière, l’impact environnemental, ainsi que l’étude technico-économique avec la modélisation économique, en plus de l’élaboration d’une étude de marché pour pouvoir prouver la rentabilité de cet investissement
Ces études ont été réalisées par des bureaux internationaux avec le concours des autorités locales et nationales, des acteurs de la société civile et de la communauté universitaire, ainsi que des bureaux d’études nationaux, a-t-elle précisé.
Sur le plan de l’environnement, la responsable du ministère a indiqué que toutes les études nécessaires ont été achevées et validées par les autorités compétentes pour évaluer l’impact de l’exploitation du gisement, avec le choix d’une méthode d’exploitation souterraine appropriée qui permet la préservation du site et répond aux impératifs environnementaux. Il s’agit de la méthode dite de chambre remblayée descendante approuvée par les services compétents », a fait savoir Mme Bourenane, assurant que « cette méthode permet d’extraire le minerai et de remplacer le vide créé sans provoquer de changement sur le site de ce gisement ».
Nous sommes en cours d’achèvement des autres volets du projet relatif notamment au transport, à l’eau et à l’aménagement du quai du port de Bejaïa. Il est prévu aussi la réalisation d’une usine complète pour la transformation et de traitement des deux minerais, avec une politique de recrutement basée sur le recours à la main d’œuvre locale pour assurer une meilleure intégration de ce projet dans la wilaya de Béjaia », a-t-elle également souligné.
En outre, plusieurs procédures administratives ont été engagées en vue de libérer les terrains d’assiettes ainsi que les accès en vue d’accélérer le processus de l’entrée en exploitation de ce gisement et la réalisation de l’usine de transformation, a-t-elle noté, tout en relevant que les travaux sont également tributaires de la déclaration de l’utilité publique du projet, le déclassement du terrain agricole ainsi que l’expropriation et les indemnisations qui en découlent.
Pour rappel, le gisement, situé à la frontière des daïras de Tichy et d’Amizour et divisé par les communes de Tala Hamza et d’Amizour près du village d’Ait Bouzid (Izghaine), s’étend sur une superficie de 234 hectares avec des réserves estimées à 34 millions de tonnes, pour une production annuelle de 169.000 tonnes de concentré de zinc et 30.000 tonnes de plomb.
Ce gisement minier permettra au pays de disposer d’une « mine de référence mondiale », a soutenu Mme Bourenane, faisant observer que les retombées de ce projet seront « très importantes ».
S.S.