Le blocage que connait le secteur automobile depuis maintenant plusieurs années, a poussé le groupement des concessionnaires à tirer la sonnette d’alarme, en s’adressant directement au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, afin de trouver une issue à cette crise.
Dans une lettre adressée au chef de l’Etat, les concessionnaires ont exprimé leur ras-le-bol, de la situation actuelle du secteur automobile, et de leur longue attente d’une sortie de crise, qui ne montre pas le bout de son nez. Ces opérateurs économiques « ne demandent qu’à exercer leur métier d’importateur et distributeur automobile, après avoir satisfait aux conditions de trois cahiers des charges, conçus par différents ministres de l’industrie », lit-on dans le document.
Le groupement, qui s’est exprimé au nom des concessionnaires automobiles, a indiqué qu’après des années d’exercices, ils se sont trouvés brutalement exclus de l’activité à partir de janvier 2017. Malgré que certains aient obtenu en 2020, un agrément provisoire qui laissait présager un retour imminent à l’activité, un nouveau cahier des charges voit le jour, une année après. Les acteurs du secteurs ont répondu encore une fois sans hésiter, en dépit de ce que ceci peut engendrer en investissements et en dépenses supplémentaires, rappellent les rédacteurs de la lettre.
Les concessionnaires automobiles ont essayé, depuis l’arrêt des importations en janvier 2017, de sauvegarder certains emplois, notamment dans les services après-vente. Mais aujourd’hui, ils sont dans « l’impossibilité depuis la promulgation du décret exécutif 21-94, d’importer les pièces de rechange d’origine en raison de leur non-obtention de l’agrément de concessionnaire », ont-ils précisé dans leur lettre au président de la République.
Les signataires de la lettre, ont mis en exergue « le non-respect par le comité technique interministériel, des délais réglementaires indiqués par les articles 13, 14 et 16 du décret exécutif 21-175 ». Ils évoquent dans le même sens, l’exigence par ce même comité de documents non prévu par le cahier des charges.
Enfin, le groupement des concessionnaires appelle à la sagesse du président Tebboune, afin qu’il agisse dans les meilleurs délais pour mettre fin à la crise du marché de l’automobile.