Le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie (GCAA), a soulevé de nouvelles propositions pour sortir de la crise automobile que connaît le marché algérien depuis 4 ans.
Dans une lettre adressée au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le 7 juillet dernier, les concessions automobiles, se sont engagés à « mettre en place une industrie locale de l’automobile à travers un véritable transfert technologique, dans une période ne dépassant pas trois ans à compter de la date de délivrance des crédits ».
Dans cette même lettre, les concessionnaires ont appelé à « ouvrir l’importation aux véhicules neufs d’une manière délibérée », tout en assurant « l’exploitation optimale des devises, en se basant sur deux points : les besoins actuels du marché local et les perspectives d’avenir du parc automobile en Algérie ».
Ils ont également proposé que la délivrance des crédits, soit « conditionnée à une promesse écrite, de la part du concessionnaire bénéficiaire, d’une volonté d’investir dans l’industrie automobile dans un délai maximum de trois ans ». Ceci, à condition que « la deuxième étape comprenne une véritable percée dans l’industrie automobile, par la coordination entre les différents investisseurs, car cette coordination », expliquent-ils, « vise à établir un socle solide, l’industrie automobile en particulier et l’industrie mécanique en général ».
A cet effet, les rédacteurs de la lettre ont confirmé qu’ils s’efforceront de fournir régulièrement toutes les informations au ministère de l’Industrie sur les étapes de mise en œuvre de ces engagements, afin que la tutelle puisse assurer le suivi du projet.
L’importation actuelle des véhicule est un « détournement de la loi »
Par ailleurs, la lettre adressée au chef de l’Etat, évoquait également la mauvaise situation dans laquelle vivent les concessionnaires.
«Nous subissons toujours de lourdes pertes financières en raison des charges que nous devons payer en attendant la délivrance des agréments. Des charges représentant principalement le payement des loyers, les salaires des employés et les équipements d’infrastructure imposés dans le cahier des charges émis par les services du ministère », lit-on dans la lettre du Groupement des concessionnaires.
Par la même occasion, les concessionnaires ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « le détournement de la loi », à travers des importations de véhicules dans le but de les revendre illégalement et sans crédits, sur le marché parallèle. « Ceci, sans offrir la moindre protection au consommateur, au moment où ce dernier (protection du consommateur) représente le partie la plus importante du cahier des charges imposé pour la réalisation de ces opérations commerciales, notamment la garantie, le service après vente et le réseau commercial », ont-ils martelé.
Sur ce même point, le Groupement des concessionnaires ont évoqué « l’importation illégale de voitures neuves » et l’ouverture de la porte à « la spéculation sur les prix ». « La hausse des prix dépasse le million de dinars par véhicule, sans parler des énormes sommes d’argent finançant le marché noir, ce qui est une menace directe pour le pouvoir d’achat du consommateur », ont-ils alerté.
Enfin, les concessionnaires ont indiqué que « l’absence de commerce automobile en Algérie réduit le volume des échanges commerciaux internes de mille milliards de dinars, avec une perte dans les recettes fiscales et les postes d’emploi.