Le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie (GCAA) ont réagi « durement » aux dernières déclarations du ministre de l’Industries, au sujet du dossier automobile.
Dans un communiqué publié ce vendredi 11 février, le groupement des concessionnaires a menacé le ministre de l’Industrie « d’arrêter l’activité automobile et de renvoyer leurs employés » ainsi que le gèle du payement des taxes et des impôts, « notamment l’IRG, dont plus de 80 concessionnaires payent aux trésors public plus de 5 millions de dinars chacun », précise le communiqué.
Les concessionnaires se sont dits « choqués », par les déclarations du ministre du secteur, sur les ondes de la radio nationale et à l’APN, qui « dénotent que l’importation automobile ne sera pas pour demain, ce qui s’oppose aux déclarations du président de la République en décembre dernier, qui avait ordonné d’accélérer le processus des délivrances des agréments ».
Les opérateurs du secteur automobile ont également, exprimé leur « déception » au sujet du retard enregistré dans l’octroi de ces agréments gelés depuis 2020, « sans aucune raison valable », mais sous prétexte que « la commission technique, composée de plusieurs ministères, est en cours d’étudier les dossiers des concessionnaires, alors que le délai de cette étude a été fixée à 20 jours, selon le dernier cahier des charges ».
L’absence d’une réelle volonté du ministère ?
Selon les auteurs du communiqué, « le problème du blocage de ce dossier n’a aucun rapport avec les concessionnaires automobile, mais plutôt est dû à l’absence d’une réelle volonté de la part du ministère de l’Industrie ».
Concernant l’importation individuelle des véhicules, dont le ministre avait souligné le droit de chaque personne voulant acquérir une voiture de l’étranger avec ses propres moyens, le groupement des concessionnaires s’est demandé comment ceci est possible devant les entraves administratives et financières ?
« Même si les difficultés administratives sont résolues, le citoyen sera obligé de recourir au financement de son véhicule à partir du marché parallèle de la devise, alors que cela est en contradiction avec l’objectif du gouvernement d’absorber l’argent du marché noir ? », ont-ils souligné.
Enfin, le groupement des concessionnaires s’est demandé « quel est le secret dans le blocage des importations automobiles ? Et qui arrange l’interdiction d’entré de véhicules neufs sur le marché national ? Et comment ça se fait que la commission technique puisse prendre autant de temps pour étudier 73 dossiers et 36 recours ?
Rappelons qu’en janvier dernier, le Groupement des concessionnaires automobile d’Algérie s’est adressé, une nouvelle fois, au président de la République, pour réclamer la délivrance de licences d’importation et pour en finir avec les blocages au sein du comité de recours au niveau du ministère de l’Industrie.