L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal reste derrière les barreaux. Mercredi, la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger a rejeté le recours contre son placement en détention, confirmant ainsi son maintien en prison.
Âgé de 80 ans, Sansal a été arrêté le 16 novembre dernier à l’aéroport d’Alger. Les autorités ont invoqué l’article 87 bis du code pénal algérien, un article controversé qui réprime les atteintes à la sûreté de l’État. Depuis son interpellation, l’écrivain est incarcéré à la prison de Kolea, située à 35 km d’Alger, après un séjour initial au pavillon pénitentiaire de l’hôpital Mustapha.
Son avocat français, François Zimeray, a dénoncé les difficultés rencontrées dans la préparation de sa défense. N’ayant pas obtenu à temps le visa nécessaire pour se rendre sur place, il a souligné le contexte diplomatique délicat entre la France et l’Algérie.
Me Zimeray a qualifié l’article 87 bis d’ “infraction fourre-tout”, s’interrogeant sur la capacité des écrits de Sansal à « porter réellement atteinte à la sécurité d’un État de 45 millions d’habitants, membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ». Il a également mis en doute la compétence juridictionnelle algérienne concernant des propos tenus sur le territoire français.
L.N