Le Café Presse Présidentiel (CPP) de Radio M a-t-il survécu à l’annonce du 4e mandat de Abdelaziz Bouteflika ? Oui. En trouvant de nouvelles questions à se poser autour de l’élection présidentielle. Plus graves. Matinées de colère.
L’ambiance sinistre de la semaine algérienne avait l’onde de choc suffisamment forte pour perdurer jusqu’au jeudi. Et au cœur même du talk libre des journalistes du CPP ce matin. Mais très vite, autour de Driffa Megherbi, le débat a retrouvé des ressorts. Avec comme premier enjeu la question de la manipulation. Avons-nous, les journalistes, été manipulés sur la possibilité que Bouteflika renonce à son quatrième mandat ? Pas si simple. Les grilles de lecture anciennes ont changé. Le système est-il encore un système ? Comment a-t-il fait ? Selon quelle rationalité a-t-il arbitré pour maintenir un « vieux grabataire », dans la position du dépositaire de ses intérêts ? La position des autres candidats est problématique.
Participer ou boycotter ?
Les journalistes du CPP sont partagés sur la démarche qu’ils devraient adopter : participer ou boycotter. Qu’est ce qui sous-tend encore la démarche de Ali Benflis ? Le front du boycott autour du RCD, du MSP et de Ennahda peut-il faire jonction avec ce bruit qui monte d’une autre partie de l’Algérie, celle des réseaux sociaux, qui exprime sa colère. La colère est d’ailleurs le sentiment le mieux partagé sur le plateau du CPP de cette semaine. Radicalité des mots, transcendance des sentences, brutalité des épilogues. De l’impasse politique peut encore sortir la lueur. Sans doute, mais pour le 17 avril c’est sans doute trop tard. A suivre ci-dessous en audio.