Contactés par Maghreb Émergent, plusieurs partis politique de l’opposition ont réagi par rapport, à la déclaration du Secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould-Abbès, qui a affirmé hier que le candidat de son parti pour les présidentielles de 2019, est bel est bien l’actuel Chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika. L’opposition algérienne, n’est vraisemblablement pas surprise par cette démarche, qu’elle qualifie de « forcing ».
Le président du parti Jil Jadid, Djilali Soufiane, a souligné que la déclaration de Ould-Abbès, signifie clairement le « forcing » que veut exercer le pouvoir, afin d’exiger un 5e mandat de Bouteflika. « C’est une candidature sans crédibilité nationale ni internationale. Et c’est une démarche forcée pour imposer un 5e mandat qui normalement impossible » a lâché Soufiane Djilali.
Zoubida Assoul, présidente du parti de l’opposition, Union pour le changement et le progrès (UCP), est du même avis que Soufiane Djilali. Elle pense que la déclaration de Djamel Ould-Abbès s’inscrit dans le « forcing ». «Cette déclaration n’est pas une surprise pour nous Et notre opposition à un 5e mandat ne date pas d’aujourd’hui» a-t-elle lancé. Pour elle, le pouvoir en place, a déjà violé la Constitution en 2008. Elle notamment qualifiée la validation de la candidature de Bouteflika en 2014 par le Conseil Constitutionnel d’illégale et de mensonge d’Etat, (vu son état de santé ndlr). « Je défie Bouteflika d’annoncer lui-même sa candidature » a martelé Mme. Assoul. « Ce pouvoir occulte a fait de l’Algérie, la risée du monde » a-t-elle ajouté.
Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, quant à lui, ne se sent pas concerné par cette déclaration. Pour lui, c’est une affaire qui concerne uniquement le FLN. « Ils ont désigné le candidat de leur parti. Nous n’avons rien avoir là dedans » a-t-il déclaré. Il a notamment déclaré que Bouteflika, est malade. Que son état de santé ne lui permet pas de présider le pays et qu’un éventuel 5e mandat aura des effets négatifs sur l’Algérie.
Contacté par téléphone le Front des forces socialistes (FFS), n’a pas voulu commenté ladite déclaration.
À rappeler que Djamel Ould-Abbès, a affirmé hier à Alger que le président Abdelaziz Bouteflika « sera le candidat du parti (FLN) à la présidentielle de 2019». «Le Président Bouteflika, également président du parti, est le candidat du FLN à l’élection présidentielle prévue en 2019», a déclaré Djamel Ould-Abbès à l’occasion de l’investiture du nouveau chef du groupe de son parti à l’Assemblée populaire nationale.