« Qu’un candidat menace les walis en disant faites attention à vos familles et à vos enfants en cas de fraude, cela veut-dire quoi ? », s’est interrogé M. Bouteflika s’adressant José Manuel Garcia-Margallo y Marfil. L’allusion est claire à Ali Benflis à qui, quelques heures plus tôt, les mêmes propos menaçants avaient été attribués par un communiqué virulent de la direction de campagne du président-candidat.
Recevant le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Garcia-Margallo y Marfil, le président Abdelaziz Bouteflika a condamné les « appels à la violence » et les « comportements pas très démocratique » qui marquent la campagne électorale des présidentielles du 17 avril 2014. « Qu’un candidat menace les walis et les autorités en disant faites attention à vos familles et à vos enfants en cas de fraude, cela veut-dire quoi ? », s’est-il interrogé, avant d’ajouter : « C’est du terrorisme à travers la télévision ». L’allusion était claire à Ali Benflis, à qui un communiqué de la direction de campagne du président-candidat avait attribué les mêmes propos menaçants, dans un communiqué publié quelques heures plus tôt.
Ce communiqué d’une rare virulence avait « mis en garde » contre les « agressions » sur les « animateurs de la campagne » et les « violences organisées, à l’instar de celles, manifestes, constatées à Ménéa et Berriane dans la Wilaya de Ghardaïa, à Khenchela, à Sétif, à Alger et dans bien d’autres régions du pays ». Le rival d’Abdelaziz Bouteflika y a été accusé « d’être porteur de menaces ciblées » et de s’« atteler, depuis le démarrage de cette campagne, à semer le doute sur la transparence des élections, se posant de façon anticipée en victime de fraude ».
Lire sur le même sujet
Les Bouteflikiens attaquent: Benflis est responsable des violences de la campagne électorale
La tension entre le camp Benflis et le camp Bouteflika annonce un après-17 avril incertain